Balzac et la petite

Balzac et la Petite Tailleuse chinoise

Dai Sijie, en chinois ???, (* 1954, Fujian, Chine) est un cinéaste et écrivain chinois vivant en France. Durant la Révolution Culturelle (de 1966 à 1976) ses parents, médecins dits « bourgeois » et donc après les Gardes Rouges des ennemis de la nation, sont emprisonnés.
L’auteur, un étudiant, est catégorisé comme intellectuel et envoyé dans un camp derééducation. En 1976 il est autorisé de retourner chez lui, après la mort de Mao Zedong, il entre à l’université de Pékin et s’installe huit ans plus tard en France.
Ses romans les plus connus sont « Le complexe de Di » et « Balzac et la Petite Tailleuse chinoise ».

Durant la Révolution Culturelle en Chine, sous le directoire de Mao Zedong, les intellectuels et beaucoup de membres de labourgeoisie furent envoyés en rééducation à la campagne pour apprendre à honorer et à comprendre le dur travail du prolétariat.
Malgré leur refus d’entrée au lycée, les deux protagonistes, Luo et le narrateur furent forcés à endosser le rôle de jeunes savants à cause de leurs parents, qui ont été désignés comme de « puantes autorités savantes ». Le seul crime de ceux-ci était d’avoir étudié lamédecine. Le père de Luo jouissait d’une véritable célébrité comme dentiste ; un jour, il avait osé de souffler en public que le Grand Timonier porte une denture, une création de sa part. Par la suite on le considérait comme ennemi public.

Luo et le narrateur se connaissent depuis leur jeunesse, ils étaient voisins de palier et meilleurs amis. Pour être rééduqués, ils sont envoyés à la région deSichuan dans la montagne, «le Phénix du Ciel », seulement accessible par une marche de deux jours sur un sentier étroit, qui serpente entre les masses énormes des rochers.

Un jour, le chef du village, où les deux adolescents logent, s’aperçoit du talent de conteur de Luo. Eloigné de toute civilisation, il ne peut se satisfaire des histoires racontées par le jeune homme et décide d’envoyer les deuxcopains chaque mois à une séance de film à la ville de Yong Jing. Rentrés au hameau, ils doivent réciter le contenu du film à toutes les villageois.
Les protagonistes se rendent chez l’unique tailleur de toute la montagne pour faire raccourcir le pantalon de Luo. Le maître de l’atelier se trouve sur une de ses nombreuses tournées aux villages de la région. C’est alors qu’ils se trouvent pourla première fois face à la « petite tailleuse », surnommée la princesse du Phénix du Ciel.
Luo tombe amoureux de cette sirène et même le narrateur ne peut pas nier d’apprécier sa présence.

Entre-temps, les deux doivent travailler dans une mine de charbon. Souffrant de l’énorme effort physique et l’obscurité totale, Luo se voit confronté à l’insomnie. Après avoir respiré la poussière de charbonpendant plusieurs semaines, les symptômes de paludisme deviennent de plus en plus visible, néanmoins Luo se rend au village de la petite tailleuse pour raconter une des ses histoires. Arrivé au patelin, la fièvre le tourmente tellement qu’il lui est impossible de siffler mot.

Soigné par le narrateur, le moribond reposé peut continuer sa relation amoureuse avec sa jeune amante.
Visitant unancien copain d’enfance, le Binoclard, mis aussi en rééducation, les deux jeunes se rendent compte qu’il est en possession d’une collection de livres occidentaux, interdits en République Populaire. Ils lui rendent un service et reçoient en échange un livre.
Les appréciateurs de lecture bavent de s’évader dans le monde de leur héros Honoré de Balzac. Luo a l’idée d’instruire sa dulcinée en luirécitant « Ursule Mirouët ».
Bientôt la jeune fille ne peut plus se passer du jeune homme et des mots de l’auteur français.
Arrivés à la fin du livre et dépourvus de la charité du Binoclard, les jeunes lecteurs ne voient qu’une solution pour se procurer de nouvelles œuvres, voler la valise contenant les écrits illégaux.

La fortune souriait aux audacieux lorsque la mère du Binoclard se rend…