Morale

Commencez par vous demander pourquoi on vous pose la question afin de déterminer le problème du sujet. Bien agir, c’est, semble-t-il, agir conformément à la morale, c’est faire ce qu’on devait faire.On peut parler de bonne action dans différents domaines. Par exemple, on peut déterminer si on a bien agi ou non d’un point de vue technique. Celui qui est au volant d’une voiture et qui évite unaccident parce qu’il a de bons réflexes est ainsi celui qui a bien agi. Ainsi, dans le cas de certaines actions, il peut être assez facile de déterminer si on a bien agi, il suffit de mesurer le résultatet les conséquences de l’action. De même le médecin saura s’il a bien agi en décidant d’opérer une personne en urgence si cette personne s’en sort. Mais finalement, de telles situations sont-ellestoujours aussi courantes. Si vous reprenez l’exemple du médecin, dans certaines situations, la question se pose. Ainsi un médecin peut être confronté à des situations dans lesquelles il est renvoyé à saconscience pour se décider. Pensez, par exemple, à des problèmes de bioéthique. Dès lors, vous pouvez remarquer que la question devient plus délicate lorsqu’on est dans le champ de la morale. Or, lamorale n’est pas qu’affaire d’efficacité comme dans le cas du conducteur qui évite un accident. Dès lors, peut-on être sûr d’avoir bien agi d’un point de vue moral ? Qu’est-ce qui est susceptible deme dire si j’ai bien agi ou non ? Vous pouvez montrer en quoi la conscience peut être ce qui me guide. Ainsi, il s’agirait d’un sentiment intime qui me dit ce que je dois faire ou ce que je ne dois pasfaire. Ici, vous pouvez penser aux analyses de Rousseau lorsqu’il nous dit dans l’Emile que la conscience est ce juge « infaillible du bien et du mal ». Pourtant, il s’agit ici d’un sentiment. Or, cesentiment ne peut-il pas me tromper ? Suffit-il d’avoir bonne conscience pour être innocent ? Vous pouvez alors vous demander si le sentiment suffit à fonder la morale et si cette dernière n’est…