Quand je danse, je danse

« Essais » de Montaigne : « Quand je danse, je danse » (Chapitre XIII)

Une notion omniprésente : le plaisir.
« Quand je danse, je danse. » La première partie du texte contient des idéesessentielles :
Être à ce que l’on fait, profiter des sensations présentes (ex. de la promenade) ; se donner à soi-même : « … à moi » (cadence mineure, qui s’achève sur cette chute : phrase couperet). Mottrès fort, accentuée par sa place. Il y a une forme d’égotisme chez Montaigne : il faut cultiver le « moi » (comme chez Stendhal, Gide… ou Sénèque ! cf. la Brièveté de la vie)
Le plaisir est chosenaturelle : c’est ce par quoi la nature nous pousse à satisfaire nos besoins vitaux. ==> la nature est bonne, le plaisir est donc bon, ce qui s’oppose à la fois à la morale platonicienne et stoïcienne quise méfie du plaisir, et des mortifications chrétiennes, pour qui tout plaisir corporel est par essence diabolique.
Cet hédonisme annonce l’esprit libertin du 18ème siècle.

Respect de l’homme et deson intégrité, confiance en la nature, réhabilitation du corps : des aspects essentiels de l’humanisme de Montaigne. « Plaisirs naturels et par conséquent nécessaires et justes : philosophieépicurienne.
Or, au même moment, sous l’influence espagnole, les dévots :
-pratiquent de féroces châtiments corporels sur les enfants
-prônent et pratiquent le jeûne, les mortifications, les flagellations…-pratiquent et font pratiquer la torture, tout suspect étant présumé coupable !
Toutes ces pratiques révoltent Montaigne. Il n’est d’ailleurs pas le seul : (les protestations de Rabelais,d’Erasme…)
Une deuxième partie fondée sur une opposition : exemple, puis dialogue.
César et Alexandre = l’archétype du grand homme. Mais ici, Montaigne oppose :
-Grande besogne ~ plaisirs naturels etnécessaires
-Violentes occupations et laborieuses pensées ~ usage de la vie ordinaire
-Extraordinaire vacation ~ ordinaire vacation

Dialogue : l’essentiel n’est pas ce qu’on fait, « les grands…