1Ère session
III : la litterature ne peut que s’employer dans un domaine :
La littérature est un élément de culture, d’enseignement, tout comme elle peut être un style, une forme d’écriture où l’esthetismeprône. Vaste, voire infinie, elle comprend tous les domaines et peut traiter de tous les sujets. Mais la fonction de l’écrivain, au cours des siècles, a bien évolué. Selon Musset, c’est uneconception diamétralement opposée de celle Sartre :la création est pour l’auteur purement affective, et un
créateur n’a aucune fonction sociale à assumer. La conquête d’une nouvelle littérature, autonome,libre se fait également percevoir chez les nouveaux romanciers, qui assimilent la création au lecteur, apportant à sa lecture ses propres significations. Ici, la forme n’a plus vraiment d’importance,étant donné que le signifié est privilégié. On observe donc de nombreuses variétés littéraires, donc de nouveaux statuts d ’écrivain.
« La littérature est le reflet de la société » de Bonald est unephrase qui pourrait remarquablement représenter un écho à l’extrait de Sartre. A l’époque, en effet, de nombreux bouleversements politiques eurent lieu et les mobilisations venant de la plume demultiple auteurs ne manquèrent pas de se faire connaitre (Malraux, Camus..). Si l’écrivain ne choisit pas son époque, il se choisit en elle : telle était la devise de Sartre, qui estimait que la littératuredevait être utile, et que nous ne devions être inertes et insensibles aux bouleversements politiques. Tout comme les deux œuvres retracent, quelques années ensuite, la longue épreuve qu’ils ont dusubir, et dénoncer une politique cruelle qui ne devrait plus subsister, ni encore moins réapparaitre. De plus, Sartre revèle un paradoxe au sein de son extrait : « se dire innocent « et « ignorer lemonde « . Car nous ne pouvons nous proclamer irresponsable si nous méconnaissons vraiment le monde (puisque dans ce cas nous ne pouvons porter aucun jugement), tout comme nous ne pouvons passer à côté…