Tourgueniev

Tourguéniev, Flaubert, Goncourt, Daudet, Zola.  » Groupe des Cinq  » ou  » Groupe des auteurs sifflés « .
C’est Ivan Tourguéniev qui a trouvé l’appellation  » groupe desauteurs sifflés  » pour caractériser les cinq auteurs qui se réunissaient tous les mois, à partir de 1874 car ils avaient connu des échecs au théâtre, soit en écrivant despièces (Flaubert – Le Candidat), soit en faisant représenter des adaptations de leurs romans (Daudet – l’Arlésienne ; Goncourt – Henriette Maréchal ; Zola – ThérèseRaquin).
Quant à Tourguéniev, il a été sifflé pour ses comédies Sans Argent, Le fil se rompt ou il se casse, et même pour Le pique-assiette.
Daudet avait émis des doutesà propos de l’échec de Tourguéniev au théâtre :  » La Russie, c’est loin, on n’y est pas allé voir « .
Le chef de groupe, Gustave Flaubert a été le meilleur ami deTourguéniev. Cette amitié fraternelle, sans nuage, qui a duré 17 ans est recréée dans leur correspondance.
Enfin, considérant que Madame Bovary était le meilleur roman françaisdu XIXème siècle, Tourguéniev voulut immortaliser la mémoire de l’auteur par un monument. Il fonda un Comité, sollicita le patronage de Victor Hugo et surtout lacontribution financière des écrivains français et fit passer des annonces dans la presse russe, ce qui lui occasionna de grands déboires et des lettres anonymes insultantes.Une jeune fille lui reprocha de militer pour un écrivain qui n’était même pas russe alors qu’il n’y avait pas en Russie de monument Gogol et que la misère régnait dansle sud du pays. Tourguéniev répondit avec son bon sens coutumier que ceux qui prétendent cela ne donnerait par un kopeck (monnaie russe) pour Gogol ou pour les miséreux.