Poésie

Dans l’antiquité, la poésie servait de lien entre les Dieux et le peuple. Les Dieux étaient vus à travers l’amour, l’esprit, le désir ou la crainte. L’union entre les humains et les divinités étaient crues possibles. La notion de poésie était différente de celle que nous lui donnons de nos jours. Pour les Grecs, tout texte en prose apparaissait comme une recherche d’ordre esthétique, et étaitdonc assimilée à de la poésie. Aristote, lui-même, désignait par le terme « poiêsis » tout écrit relevant de l’esthétique et de l’imaginaire. Dans Les Ponts, extrait de Illuminations parut en 1886, Arthur Rimbaud pense que la poésie vient du ciel et transforme la réalité qualifié de <>. Nous pouvons nous demander si effectivement, la poésie est un univers iréel qui nous soulage,le temps d’une lecture, le lourd fardeau d’etre un homme, ou bien son role est de representer la réalité poétiquement.
La poésie est un univers fictif qui a le pouvoir de transformer la réalité en reve et permet donc a l’auteur et au lecteur de s’évader dans un monde imaginaire. Les poetes ecrivent donc pour fuir la réalité. Pour Baudelaire, la poésie est un moyen d’échapper au réel etd’etre heureux dans un univers imaginaire. Dans son poeme en prose Enivrez vous, il demande au lecteur de s’enivrer “de vin, de poésie ou de vertu” et donc d’oublier le caractère monotone, triste de la vie et fuir la réalité pour un monde meilleur. La poésie est donc une échappatoire, une sorte d’évasion, aussi bien pour l’auteur que pour le lecteur, et permet de fuir un monde gris et étouffant.La transformation de la réalité dans certains poemes prouvent la volonté des écrivains de vouloir s’échapper. Dans La Jetée, extrait de Mes propriétés, Henri Michaux décrit un univers surréaliste dans lequel un vieillard tire de la mer des <>, <>. On comprend au fil du poèmeque le narrateur se voit plus agé et se souvient de son passé. Cette oeuvre est donc une transformation de la réalité. La poésie met en scène des créatures imaginaires, notamment dans les fables, ce qui accroit le coté irréel. Dans le lièvre et la tortue, deux animaux de nature differentes entreprennent de faire une course, et la tortue la remporte. Dans la cygale et la fourmi, deux insectes separlent et la cygale se met meme à chanter. C’est ici la seule apparition de la cigale dans les fables, nous pouvons cependant la retrouver brièvement dans « La Vie d’Esope le Phrygien ». Cet insecte, dans l’Antiquité, symbolisait le poète dans toute son insouciance, « Je suis l’insecte aimé du poète et des dieux », écrira bien plus tard Jean Aicard, dans « Poèmes de la Provence ». La poésie estdonc un monde symbolique et fictif a la fois. Interessons-nous à présent a la tendance des poetes à amplifier leurs ressentis. Au XVII, un nouveau mouvement se développe de 1610 a 1660 : la préciosité. Le language précieux est tourné vers l’exagération. Les précieux emploient de facon systématique des superlatifs et des hyperboles, ce qui prouve la volonté des poetes d’égagérer. Dans « Les Vautourset les Pigeons », La Fontaine utilise une hyperbole :
< Si je voulais conter de point en point
Tout le détail, je manquerais d’haleine>>.
Il est évident que le poète exagère, mais il se déculpabilise tout de suite en ajoutant « je n’exagère point ». Des mots comme vrai et vraiment ontsouvent la même fonction « je suis vraiment mort de fatigue ! », ce « vraiment » vise à masquer le caractère invraisemblable de ce propos. C’est ainsi qu’on veut faire passer une illusion. Par là, on entre dans un pays fictif, illusionniste, où tout est plus splendide ou plus horrible que dans la réalité. Nous avons étudié le coté irréel, illusionniste de la poésie, qui est une fuite libératrice de…