Rousseau les confessions plaisirs et difficultés de l’autobiographie

Parcours 2: Plaisirs et difficultés de l’écriture autobiographique

Les aveux, ou confessions sont un thème important dans les Confessions, ils sont indispensables puisqu’ils constituent le but même de l’autobiographie de Rousseau, il le dit lui même > >
Chacune de ces confessions sont l’occasion pour l’auteur de se livrer à une analyse plus poussée sur lui même, c’est ce que nous allons voirà travers 2 expériences relatées dans le cadre d’une confession. Puis nous verrons la manière dont Rousseau s’y prend pour les raconter, la relation qu’il tient à entretenir avec son lecteur, le plaisir de raconter chez lui, et pour finir nous verrons si les objectifs que Rousseau s’était fixés ont été atteints.

Dans le livre I, Rousseau, après avoir évoqué ses parents en vient à parler deBossey : alors âgé de 10 ou 12 ans il se livre à son premier aveu honteux, vivant à Bossey en compagnie de son cousin chez les Lambercier, il reçoit une fessée de Mlle Lambercier et y trouve du plaisir.
Le passage contient les caractéristiques du récit et donc de la description mais il contient aussi une analyse très approfondie sur la psychologie infantile.
En ce qui concerne les caractéristiquesdu récit Rousseau emploie l’imparfait, temps de la description.
L’aveu relève du récit et Rousseau use de plusieurs procédés pour le raconter, par exemple, la fessée n’est jamais mentionnée mais il emploie différentes périphrases pour la nommée telle que > ou >
On peut voir la difficulté d’avouer, le narrateur emploie beaucoup de coordinations ce qui ralentie l’aveu.
En plus de décrire lessentiments qui l’anime et l’éveil de sa sexualité, Rousseau cherche à les analyser.
Au-delà d’un récit d’aveu et d’une autojustification, Rousseau se livre à une analyse d’une grande profondeur sur son plaisir au châtiment, à l’humiliation et aussi sur la psychologie infantile.
Il nous décrit les conséquences qu’aura eues cet épisode de sa vie, autre que sa rupture avec l’enfance, elle a décidé deson comportement futur avec les femmes.
Il emploie aussi la question rhétorique > pour faire participer le lecteur à son analyse.
Mais il ne se comprend pas toujours bien et qualifie même son comportement de >
Le récit est dramatisé, le registre est donc tragique du fait qu’il soit retardé sans cesse par pudeur et par peur de l’aveu.
De plus, le registre tragique tend à inspirer lacompassion du lecteur et c’est exactement ce que Rousseau recherche à travers son récit.

Dans le livre II, Rousseau, qui a 12 ans, se trouve chez les Lambercier à Bossey depuis 2 ans et vit paisiblement et dans l’innocence de l’enfance Mais un jour alors qu’il étudie ses leçons seul dans la chambre contiguë à la cuisine, vient alors le constat que les dents du peigne de Mme Lambercier ont été cassé.Rousseau se retrouve accusé de cet acte du fait qu’il était le seul dans la chambre.
Ce récit est pour l’auteur un moyen de faire part de l’injustice dont il a été victime.
Ce passage contient tous les caractéristiques du récit.
Tout d’abord, dans le premier paragraphe, les faits sont exposés, racontés au présent de narration, le temps de l’autobiographie, du récit. >
Il contient beaucoup dedétails, comme la description des lieux >, des personnages, la présence du > du récit autobiographique.
Les faits sont précis et très rapides.
Mais ils sont aussi dramatisés, Rousseau met en place un procès, on retrouve le champ lexical de la justice : >
Une sanction très violente est adoptée, il y a une disproportion entre les faits et la sanction.
Grace à tous ces éléments on peut observerque le texte obéit à un registre dramatique qui est caractérisé par le rythme rapide du récit, l’emploi du présent de narration et une accumulation de verbe d’action.
Dans le texte >
Tout est exagéré, dramatisé.
Le ton est empathique.
L’emploi du passé (imparfait, passé simple) correspond à une analyse de Rousseau sur lui même, il réfléchit sur les conséquences qu’a eues cette accusation…