Conclusion de candide

réambule

Un certain nombre de rencontres ont préparé ce dénouement. Après l’Eldorado, Candide fera beaucoup de rencontres déterminantes.

1. Chapitre 20
Candide rencontre Martin qui est l’antithèse de Pangloss, pour qui tout est mal.

2. Chapitre 25
Candide rencontre Pococuranté : riche et comblé par la vie, qui n’a jamais eu de chagrin => piste vers l’idée du bonheur. Mais au contraire,il est blasé et sans enthousiasme et Candide en arrive a l’idée de « être heureux n’est pas n’être pas malheureux ». Pococuranté a pourtant une sérénité matérielle, intellectuelle.

3. Chapitre 26
Candide rencontre les rois déchus qui incarnent le malheur à ceux qui avait tous les privilèges sur terre, mais qui ont tout perdu. Il arrive à la conclusion que ce ne sont pas les garants du bonheurpuisqu’on peut tout perdre.

4. Chapitre 30
Candide rencontre le derviche, il va répondre aux questions de métaphysique de Pangloss. Il représente la posture de la résignation.

5. Chapitre 30
Candide rencontre un vieillard musulman heureux qui vit en autarcie et énonce une vérité importante : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice, et le besoin ».

IntroductionA la suite d’un certain nombre de rencontres déterminantes qui engagent la vie de toute la petite communauté, il est décidé de composer une sorte de microcosme (monde en miniature) dans lequel chacun trouvera sa place et son équilibre. L’épilogue du conte décrit cette installation et souligne l’évolution des personnages. La fin du conte Candide n’est-elle pas l’affirmation de l’avènementd’un monde ou l’homme prend enfin son destin en mains ?

Lecture du texte

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Lu par Laetitia – source : litteratureaudio.com

Candide, en retournant dans sa métairie, fit de profondes réflexions sur le discours du Turc. Il dit à Pangloss et à Martin : « Ce bon vieillard meparaît s’être fait un sort bien préférable à celui des six rois avec qui nous avons eu l’honneur de souper. — Les grandeurs, dit Pangloss, sont fort dangereuses, selon le rapport de tous les philosophes : car enfin Églon, roi des Moabites, fut assassiné par Aod ; Absalon fut pendu par les cheveux et percé de trois dards ; le roi Nadab, fils de Jéroboam, fut tué par Baaza ; le roi Éla, par Zambri; Ochosias, par Jéhu ; Athalia, par Joïada ; les rois Joachim, Jéchonias, Sédécias, furent esclaves. Vous savez comment périrent Crésus, Astyage, Darius, Denys de Syracuse, Pyrrhus, Persée, Annibal, Jugurtha, Arioviste, César, Pompée, Néron, Othon, Vitellius, Domitien, Richard II d’Angleterre, Édouard II, Henri VI, Richard III, Marie Stuart, Charles Ier, les trois Henri de France, l’empereur HenriIV ? Vous savez… — Je sais aussi, dit Candide, qu’il faut cultiver notre jardin. — Vous avez raison, dit Pangloss : car, quand l’homme fut mis dans le jardin d’Éden, il y fut mis ut operaretur eum, pour qu’il travaillât, ce qui prouve que l’homme n’est pas né pour le repos. — Travaillons sans raisonner, dit Martin ; c’est le seul moyen de rendre la vie supportable. »
Toute la petitesociété entra dans ce louable dessein ; chacun se mit à exercer ses talents. La petite terre rapporta beaucoup. Cunégonde était à la vérité bien laide ; mais elle devint une excellente pâtissière ; Paquette broda ; la vieille eut soin du linge. Il n’y eut pas jusqu’à frère Giroflée qui ne rendît service ; il fut un très bon menuisier, et même devint honnête homme ; et Pangloss disait quelquefois àCandide : « Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin, si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de Mlle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos…