Le rôle du peuple dans les assemblées gresques et romaines.

HISTOIRE DES ANTIQUITES :

Le rôle du peuple dans les assemblés grecques et romaines.

Introduction :

Il faut d’abord définir les termes du sujet, le mot « peuple » vient du latin « populus », désignant l’ensemble des citoyens, c’est à dire des individus ayant le pouvoir de voter dans la démocratie, par opposition au Sénat et à la Plèbe.
On constate que pour les Grecs et lesRomains le peuple c’est l’ensemble des citoyens, alors qu’est – ce qu’ un citoyen pour les Grecs et les Romains?
_ D’abord pour les Romains :
Dès le début de l’Empire, la société est inégale, elle se divise entre les Patriciens et les Plébéiens. Les premiers citoyens riches pouvaient accéder au Sénat, à la magistrature et aux postes militaires. Les citoyens les moins fortunés, les Plébéiens,pouvaient s’enrôler dans l’armée pour une longue carrière d’une vingtaine d’ années.
A leur sortie de l’armée, ils recevaient une somme d’argent symbolique ou un lot de terre. En étendant son statut de citoyen à la péninsule italienne, puis à tous les hommes libres de l’ Empire, en 212, Rome brise la notion de vainqueur et de vaincu.
En intégrant les peuples conquis, Rome s’assure d’une collaborationdes dirigeants des provinces et favorise ainsi la cohésion de l’ Empire. Tous les citoyens peuvent désormais profiter des avantages du statut de citoyen : voter, se marier, posséder des biens, pouvoir les léguer… Ceux qui ne sont pas citoyens sont des étrangers, des esclaves, des affranchis et les femmes. Cette citoyenneté partagée n’est qu’une apparence, il existe bien des citoyennetés à Romeet une seule mène au pouvoir.
Plusieurs routes mènent à l’obtention de la citoyenneté romaine ; la plus sûre mais aussi la plus rare est l’acquisition par naissance exclusivement si l’on est l’enfant (masculin) d’un citoyen romain. Cependant, même à la naissance, il existe deux types de citoyens : les Patriciens dont le statut évolue en – 287 en devenant nobilitas et plébéiens. Tous deuxjouissent de droits propres au citoyen romain, mais ne votent pas dans les mêmes assemblées et n’ont pas le même rôle dans la vie de la cité. Les esclaves peuvent espérer être affranchis par leur maître et bénéficieront alors de certains droits civiques, mais ne pourront pas devenir magistrat, soldat ou voter. La citoyenneté romaine peut- être accordée à des cités entières grâce à leur efforts deromanisation ou pour des services rendus à Rome en temps de guerre.
Il faut noter que la citoyenneté romaine ne commença à être accordée à des personnes vivant en dehors de Rome qu’à la fin de la République. Ce n’est que sous l’ Empire que la citoyenneté romaine fut accordée plus facilement aux peuples sous domination romaine. D’ ailleurs, en 212 ap J-C, l’Edit de Caracalla accorda la citoyenneté romaineà tous les hommes libres de l’Empire romain. Mais cette générosité n’est qu’ apparente : à mesure que leur nombre croît, la plupart des citoyens partagent leur citoyenneté avec une seconde : celle de leur cité d’origine. Croissant régulièrement, le nombre de citoyens romains atteint au début de notre ère le million.
_ Pour les grecs :
Jusqu’en – 451, pour être citoyen athénien, il faut être unhomme né de père athénien, et avoir suivi l’éphébie de 18 à 20 ans, c’est à dire être capable de défendre la cité. L’ éphébie est en effet une formation militaire et civique qui permet à la cité d’assurer sa défense sans avoir d’armée permanente ; elle prémunit aussi la ville des risques de tyrannie. En – 451, Periclès modifie la loi et accorde la citoyenneté à la seule condition d’avoir un pèrecitoyen et une mère fille de citoyen. Les esclaves et les femmes considérés respectivement comme des biens et des éternels mineurs, ainsi que les métèques furent exclus de la communauté politique, comme dans la plupart des cités grecques. Cependant, si un métèque non barbare, c’est à dire grec accomplissait de hauts faits pour la cité, il pouvait recevoir à titre exceptionnel et en remerciement…