Les aveugles et l’éléphant

Lire un récit exemplaire « Les aveugles et l’éléphant » (fable anonyme)
A. COMMENTAIRE DE LA TÂCHE POUR LE PROFESSEUR Cette tâche se compose exclusivement de questions à réponses choisies. On n’en conclura pas que seule cette sorte de questions est compatible avec une évaluation rigoureuse, ni même avec une évaluation certificative rigoureuse. Les questions à réponses choisies présentent deuxavantages : celui de permettre l’établissement d’un corrigé exhaustif et celui de distinguer radicalement l’évaluation de la compréhension en lecture de l’évaluation du savoir-écrire. Ne devant rien écrire, les élèves prouvent exclusivement leur savoir-lire. Mais les questions à réponses choisies présentent aussi un inconvénient majeur : celui de proposer aux élèves des réponses qui sont le refletde la compréhension du professeur – et des idées qu’il se fait sur les erreurs de compréhension. Il convient donc d’alterner questions à réponses choisies et questions à réponses construites, soit dans le cadre de tâches différentes de manifestation de la compréhension, soit dans celui de la même tâche de manifestation de la compréhension. Les réponses aux questions qui constituent cette tâchepeuvent toutes donner lieu à une certification, pour autant, bien entendu, que les élèves aient été, préalablement, exercés à accomplir cette sorte de tâche. Cela n’implique nullement que la réalisation d’une tâche de manifestation de la compréhension en lecture consiste en des réponses qui, toutes, donnent lieu à une évaluation certificative. Il est très important de poser des questions dont lesréponses ne seront pas prises en compte pour la certification, des questions relatives aux items du référentiel affectés du sigle S. Le nombre de points affectés à chaque question est ici précisé aux élèves afin de rendre le contrat de travail le plus transparent possible et afin de leur apprendre à tenir compte du paramètre temps dans la réalisation d’une tâche. Il va sans dire que si une tâchecontient des questions dont les réponses ne sont pas prises en compte dans la certification, il faut également affecter un nombre de points aux questions correspondantes afin que les élèves ne les négligent pas. Le choix de ne pas laisser le texte sous les yeux des élèves dans la première partie de la tâche est inspiré par le souci de prendre en considération le résultat d’une première lecture. Ce quijustifie un tel souci, c’est qu’en situation non scolaire de lecture d’un récit de fiction, le lecteur relit rarement le texte dont il vient de prendre connaissance. La pratique scolaire est ici aussi proche que possible de la pratique sociale de référence. On peut envisager une variante de la tâche consistant à faire aux élèves la lecture du texte original. Il va sans dire que, dans ce cas, ce quiest évalué n’est pas seulement la compréhension en lecture, mais aussi la compréhension à l’audition.

Lire un récit exemplaire

La question 1, concernant le choix entre quatre résumés du texte, présente une incontestable difficulté de lecture, l’élève devant prendre successivement connaissance de quatre textes plus ou moins fidèles à l’original. Cette difficulté est ici atténuée par laprécision des deux bases d’appréciation (« Le résumé n’est pas en contradiction avec le texte », «On y trouve tout ce que le texte donne à comprendre »). La difficulté est également atténuée par le fait que les deux premiers résumés contiennent des éléments qui permettent de les estimer très vite insatisfaisants : le résumé A ne mentionne pas qu’il est question d’aveugles et le résumé B, où figurecette mention, contient un énoncé contradictoire : les aveugles voient l’éléphant. On pourrait s’étonner du fait que les questions portant sur la compréhension du vocabulaire (questions 4 à 10) soient placées après des questions de compréhension générale (questions 1 à 3). On inverse ici volontairement pour deux raisons les étapes d’une procédure traditionnelle. La première de ces raisons est que,…