Peut on dire d’une civilisation qu’elle est supérieure à une autre?

LES PISTES DE REFORME

Syndicats, patronat, gouvernement… presque tous se prononcent contre un changement radical du fonctionnement du système de retraites. Mais les questionssont nombreuses et les solutions envisagées divergent. Faut-il allonger la durée du travail, augmenter le taux des cotisations ou trouver de nouvelles sources de financement dusystème ? Tel est l’enjeu des discussions.

Les simulations publiées le 11 mai par le Conseil d’orientation des retraites sont inquiétantes. Même en menant une réforme très dure, centréesur un relèvement rapide de l’âge légal du départ à 65 ans, on ne pourra pas éradiquer totalement le besoin de financement des régimes de retraite. Scénario moins extrême, le passageà 63 ans d’ici à 2025 résorberait la moitié du déficit de la Caisse nationale d’assurance-vieillesse.

Dans le document d’orientation envoyé aux partenaires sociaux le 16 mai, legouvernement prend 14 engagements pour réformer le système à l’horizon 2020 ou 2030. Pour sauvegarder le système par répartition, augmenter la durée d’activité est  » la seule solution àla fois juste et efficace « , insiste le document. L’exécutif écarte  » toute hausse générale des impôts ou des cotisations sociales « , mais confirme la création d’une  » contributionsupplémentaire sur les hauts revenus et les revenus du capital « . Ce prélèvement sera exclu du bouclier fiscal et alimentera le Fonds de solidarité vieillesse des retraites.

Ledossier de la réforme des retraites a franchi une nouvelle étape, avec l’annonce, le 16 juin par le gouvernement, du contenu de son projet. Le relèvement de l’âge légal de départ a étéfixé à 62 ans, à partir de 2018. La dernière tranche d’impôt sur le revenu est relevée de 40 % à 41 %. Le taux de cotisations des fonctionnaires est aligné sur celui du secteur privé.