Philosopher c’est secouer le joug de l’autorité

> Sans l’autorité d’un seul, il y aurait la lumière, il y aurait la vérité, il y aurait la justice. L’autorité d’un seul, c’est un crime. | | | | [Louise Michel] [+] Extraitd’une Plaidoirie – 22 Juin 1883 | |

Définition :
philosophie : La philosophie, selon Pythagore, auquel remonte le mot, ce n’est pas la sophia elle-même, science et sagesse à la fois,c’est seulement le désir, la recherche, l’amour (philo) de cette sophia. Seul le fanatique ou l’ignorance se veut propriétaire d’une certitude. Le philosophe est seulement le pèlerin de la vérité.Aujourd’hui, où la science constitue tout notre savoir et la technique, tout notre pouvoir, la philosophie apparaît comme une discipline réflexive. A partir du savoir scientifique, la visée philosophiquese révèle comme réflexion critique sur les fondements de ce savoir. A partir du pouvoir technique, la sagesse, au sens moderne se présente comme une réflexion critique sur les conditions de cepouvoir.

La philosophie est depuis 2500 ans un immense débat qui anime la pensée occidentale. Chacun de ses représentants n’a de cesse, par delà les siècles, de préciser, de critiquer, de combattrel’ordre établi. La philosophie est polymorphe, il est délicat d’en donner une définition fixe, elle n’a pas de canal privilégié d’expression, mais elle a besoin d’un objet extérieur pour exister ce qui tendà faire d’elle une discipline parasite qui se nourrit de l’analyse et de la critique de savoirs, de comportements et de réalités qui ne sont jamais en premier lieu philosophique.
Selon laformule de Mme du Deffant « philosopher, c’est secouer le joug de l’autorité », aussi convient-il de supposer qu’agir en philosophe c’est tout d’abord s’élever contre le pouvoir en place pour émettredes objections et illuminer les esprits. Dans ces conditions il est intéressant d’entrevoir la manière dont les hommes de lettres ont procédé pour allumer les lueurs de la raison là où elles ne…