Iconnue a cet adresse
Martin Schulse, Allemand et Max Eisenstein, juif Américain, sont associés et tiennent tous eux une galerie de peinture à San Francisco, la galerie Schulse-Eisenstein. Une forte complicité les unit.Ce sont deux vrais amis, deux frères. Au début des années trente, Martin souhaite rentrer en Allemagne. Ils commencent une correspondance épistolaire le 12 novembre 1932. Elle s’achèvera le 3 mars1934. Les deux amis s’échangeront près d’une vingtaine de lettres.
Les premières lettres sont chaleureuses, passionnées. Puis, en juillet 1933, Max exprime ses doutes et son malaise face à la situationpolitique en Allemagne.
Qui est cet Adolf Hitler qui semble en voie d’accéder au pouvoir en Allemagne? Ce que je lis sur son compte m’inquiète beaucoup, écrit-il inquiet, à son ami allemand. Martin,qui est fasciné par le dictateur, répond à son ami juif et avoue un mélange d’admiration et de doute : Franchement, Max, je crois qu’à nombre d’égards Hitler est bon pour l’Allemagne, mais je n’ensuis pas sûr (…). L’homme électrise littéralement les foules ; il possède une force que seul peut avoir un grand orateur doublé d’un fanatique. Mais je m’interroge : est-il complètement sain d’esprit ?Un jour pourtant sa décision tombe comme une sentence : Ici en Allemagne, un de ces hommes d’action énergiques, essentiels, est sorti du rang. Et je me rallie à lui.
Une fracture irréversible se créeentre les eux amis ; Martin demande à son fidèle ami de stopper leur correspondance, en déclarant : Le Juif est le bouc émissaire universel. Il doit bien y avoir une raison à cela …
Au nom deleur amitié, Max insiste. Il demande même à Martin d’aider sa petite sœur Griselle, qui est actrice dans un théâtre de Berlin… Quand les lettres qu’il adresse à Griselle lui reviennent, tout basculeirrémédiablement. Max répondra au Mal par le Mal…
Quatrième de couverture
1er août 1933. « Tu es un libéral, Martin. Tu vois les choses à long terme. je sais que tu ne peux pas te laisser…