Analyse « mercure »

AUTEUR: Amélie Nothomb
TITRE: Mercure
GENRE: roman
CONTEXTE: historique (‘800-‘900)

Contexte : Une île. Un vieil homme et une jeune fille y vivent à l’abri de tout reflet. Une infirmière survient pour soigner la jeune fille. Tandis que des relations de plus en plus confiantes se nouent entre elles, l’infirmière découvre les éléments d’un mystère et d’un drame qui tiennent à l’étrangeloi que le vieil homme fait régner sur l’île.

Trois personnages principaux évoluent dans ce huis clos délimité par l’océan : Françoise Chavaigne, jeune infirmière de 30 ans, célibataire, sans enfant qui est envoyée sur l’île de Mortes-Frontières afin de soigner un vieil homme malade, la Capitaine. Le Capitaine Omer Loncours, vieil homme mystérieux, richissime. De son histoire, nous neconnaîtrons que peu de choses. Hazel Englert, âgée de 23 ans, elle est l’hôte du capitaine depuis de nombreuses années. Elle souffre de maladies psychosomatiques. Elle est le motif principal de la venue de François sur l’île.

À l’arrivée de Françoise sur l’ile le Capitaine lui explique que la personne ayant besoin de soin est sa protégée qu’il appelle sa pupille Hadèle. Il l’a recueillie lors d’uneguerre et lui a donc expliquée qu’elle était défigurée. Il à donc été le bon samaritain. Avant que Françoise puisse introduire la chambre d’Hadèle, le Capitaine lui explique alors qu’elle n’aura pas le droit de lui poser des questions qui n’ont pas pour but de l’aider à soigner la malade. « Si vous m’y autorisez, je préfère commencer par les instructions ou plutôt l’instruction, car il n’y en a qu’une: ne pas poser de questions. » (le Capitaine, p. 18) Plus Hadèle lui parlait, plus Françoise s’intéressait à elle. Car Hadèle exprimant très clairement sa douleur, Françoise s’intéressera alors plus à sa souffrance psychique que physique.
« Je suis ravie de la gravité de mon état, d’autant que je n’en souffre pas : tous les avantages de la maladie sans les inconvénients. Une visite quotidienned’une fille aussi sympathique que vous, je ne pouvais pas rêver mieux. » (Hazel, p. 29)Lors de leur première rencontre , le Capitaine annonce à Françoise qu’il s’agit de « malaises psychosomatiques ». Ce qui signifie qu’il y a un lien entre son mal psychologique et son mal physiologique. Même si les discussions entre l’infirmière et la pupille étaient surveillées, elle essaiera tant bien que mal decomprendre ses mots par ses maux. « Quand je suis avec vous, j’ai une impression très étrange : celle d’exister. Quand vous n’êtes pas là, c’est comme si je n’existais pas. Je ne parviens pas à expliquer ça. J’espère que je ne guérirai jamais. Je jour où je ne serais plus malade, vous ne me rendrez plus visite. Et je n’existerais plus jamais. »(p 41) Dans ce livre, j’ai compris une choseessentielle : la notion du regard-miroir. Tout le récit se situe là, dans la métaphore du regard comme miroir de soi-même. Le fait qu’ Hazel aie donc besoin de « l’Autre » pour s’appréhender. Dans « Mercure », Hazel privée de son image réelle, est complètement dépendante du regard de « l’Autre » , autre qui ment et qui lui envoie l’image qu’il désire lui renvoyer. Il y a donc négation de la personnalitéd’Hazel. Avec Françoise, elle peut donc exister à part entière loin du discours du Capitaine.
« Vous n’avez aucune idée de ce qu ‘est l’amour: c’est une maladie qui rend mauvais. Dès que l’on aime vraiment quelqu’un, on ne peut s’empêcher de lui nuire, même et surtout si l’on veut le rendre heureux. »(p77) « C’est que vous trouvez l’amour comme le vautour sa nourriture: vous êtes là au moment leplus funeste, à observer, à guetter. Vous repérez les meilleurs morceaux, vous fondez dessus et vous vous envolez au loin en emportant votre butin »(Françoise p.143)Le Capitaine Loncours ne semble concevoir l’amour qu’avec la femme idéale et voue donc un culte sans limite à la beauté de la femme. Il monte la tête de la femme essayant de lui faire croire qu’elle est aussi laide qu’il l’est lui….