Qu’est-ce qu’un beau livre?
Correction dissertation
Introduction :
Les lecteurs ont des attentes variées ; rien n’est plus subjectif et plus intime que l’appréciation d’une œuvre littéraire. Ainsi, la définition du beaulivre est loin d’être consensuelle.
Cocteau, quant à lui, affirme qu’un « beau livre, c’est celui qui sème à foison les points d’interrogation. »
En ce sens, nous verrons que les « beaux livres »nous tirent de notre léthargie intellectuelle et nous permettent de nous interroger sur le monde. Par ailleurs, les ouvrages peuvent se présenter comme des leçons de conduite et nous amènent parfoisà une introspection.
Développement :
Partie I : la littérature à le pouvoir de nous faire réfléchir sur notre monde.
Ainsi par la lecture « nous frottons et limons notre cervelle » sicMontaigne dans Les Essais ( XVIème siècle).Celle-ci provoque des chocs, dérange, déstabilise, éveille notre esprit critique.
Elle suscite une réflexion sur le pouvoir : Ex : Les Fables de LaFontaine. Certaines, comme Les animaux malades de la peste ou Les obsèques de la lionne dénonce la tyrannie d’un pouvoir despotique et abusif où la loi des plus forts règne. Dans la même perspective,Montesquieu, un siècle plus tard, interroge son lecteur sur la validité d’un système politique monarchique dans L’esprit des lois et notamment dans son passage sur la séparation des pouvoirs. Au XIXèmesiècle, Victor Hugo se fera le porte-parole des opprimés, dénonçant les abus de pouvoir de Napoléon III dans Les Châtiments en 1853.
Elle nous amène à une réflexion sur la justice : Ex :L’affaire Calas relatée par Voltaire dans son Traité sur la tolérance (XIIIème siècle).
Ou Victor Hugo avec son ouvrage : Le dernier jour d’un condamné (XIXème siècle) qui s’insurge contre la peine demort.
Elle nous propose une réflexion sur les travers de la nature humaine : Ex : La barbarie de la pratique esclavagiste : Voltaire, Candide, chapitre XIX, 1759 ou « De l’esclavage des…