Disert

La peine de mort n’est pas dissuasive
Pour l’ONG, la peine de mort n’est en rien dissuasive. Nous le constatons, il y a en effet plus de crimes commis dans les pays abolitionnistes que dans ceux où la peine de mort est toujours d’actualité.
« le frein le plsu puissant pour arreter les crimes nest pas le spectacle terrible de la peine de mort d’un scélérat, c’est le tourment d’un hommeprivé de sa liberté transformé en bete de somme et qui paie par ses fatigues le tort quil fait a la societé ». Ce serait nous leurrer que de croire que l’exécution d’un nombre… relativement peu élevé de personnes chaque année… peut résoudre le taux de criminalité intolérablement élevé. Ce qui a le plus grand effet de dissuasion contre les crimes est la probabilité que les responsables soientarrêtés, condamnés et punis. C’est ce qui manque à notre système pénal»
Amnesty international pense qu’en réalité les criminels n’imaginent pas qu’ils vont se faire prendre au moment où ils commettent un crime. La meilleure dissuasion contre les crimes violents réside dans la garantie d’un taux d’arrestation et de condamnation élevé, et non dans des peines plus sévères. Des informations provenant dumonde entier indiquent également que la peine de mort n’a aucun effet dissuasif. Aux États-Unis, au Canada et dans d’autres pays, il n’y a aucune preuve que le nombre de crimes violents augmente en cas d’abolition de la peine de mort. Ainsi, aux États-Unis en 2004, le taux d’homicides moyen dans les États ayant recours à la peine de mort était de 5,71 pour 100000 habitants, tandis que dans les Étatsabolitionnistes ce taux était seulement de 4,02 pour 100000 habitants. Les données statistiques du FBI ci-dessous montrent ce même écart sur les 10 dernières années et confirment la totale inefficacité de la peine de mort dans la lutte contre le crime.
Beaucoup d’hommes politiques de cultures et de nationalités différentes ont affirmé que la peine de mort est nécessaire en tant qu’élément decontrôle de la criminalité, et ils défendent le recours aux exécutions capitales en s’appuyant sur leur prétendu effet dissuasif sur la criminalité. Accorder de la crédibilité à cet argument revient à estimer que les criminels violents évaluent les conséquences de leur arrestation et condamnation, puis décident que le risque d’être exécuté n’est pas acceptable tandis que celui d’être condamné à unelongue peine d’emprisonnement l’est.
Le fait que rien ne prouve que la peine de mort ait un effet plus dissuasif que les autres peines montre combien il est inconsidéré et dangereux de s’appuyer sur l’hypothèse de l’effet dissuasif pour justifier le recours à la peine capitale auprès de l’opinion publique. Si la peine de mort élimine le condamné, elle ne met pas un terme à la criminalité.Chine, Iran, Arabie saoudite, Etats-Unis, Pakistan. 98% des exécutions capitales dans le monde ont lieu dans ces cinq pays. C’est un des chiffres effrayants dévoilés à Genève à l’occasion du 4e Congrès mondial contre la peine de mort qui se termine aujourd’hui.

Mille abolitionnistes venant de toute la planète se sont donné rendez-vous pour rayer cette pratique de la surface de la Terre. Parmi lesnombreuses personnalités présentes, Robert Badinter. Ministre français de la Justice de 1981 à 1986, il a obtenu l’abolition de la peine de mort en France le 30 septembre 1981. A 81 ans, il n’a rien perdu de sa flamme.

Quelle est la situation actuelle en ce qui concerne la peine de mort au niveau mondial?
La France a été, en 1981, le 35e pays à abolir la peine de mort. Aujourd’hui, sur les 192Etats membres des Nations Unies, 138 sont abolitionnistes. Je suis donc très positif sur l’évolution des choses. Des réunions comme celle-ci sont extrêmement efficaces pour donner de l’impact et de la résonance au mouvement abolitionniste.
La Chine est le pays qui exécute le plus au monde. Comment faire pression sur ce pays pour que cela cesse?
Ce n’est pas par la pression extérieure que…