Le moyen orient resiste à la crise
Le Moyen-Orient constitue-t-il, malgré la crise, uneopportunité d’exportation pour le luxe français ? Le Comité Colbert, qui regroupe 70 marques de luxe françaises, y croit. « La seule réponse face àla crise, c’est une mobilisation renforcée sur nos marchés, et ceux qui peuvent constituer des relais de croissance, comme les pays du Golfe ou la Chine , qui souffrent moins ou pratiquement pas de larécession », affirme Elisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du comité.
Le Golfe, nouveau centre du monde du luxe après avoir attiré le gratin mondial des musées ?
Déjà, 90 % des membres duComité Colbert travaillent avec les pays de cette région, qui représentaient 8 % du marché français du luxe en 2008. Une récente étude du Comité Colbert définit le consommateur du luxe dans ces payscomme quelqu’un de « jeune, qui raffole des marques, est ouvert à l’Occident tout en étant attaché à ses traditions, et apprécie la dimension socialisante du shopping ». On fait des courses en familleou avec des amis dans d’immenses centres commerciaux climatisés.
La sociologue Mona Al Munajjed se plaît à balayer les stéréotypes sur les femmes saoudiennes : « Eduquées, avec des situationséconomiques aisées, elles voyagent et détiennent 40 % de la richesse privée d’Arabie et 60 % du capital des compagnies saoudiennes cotées en Bourse. »
Un récent sondage du groupe Chalhoub – l’un des plusimportants distributeurs du luxe au Moyen-Orient – sur les effets de la crise sur les consommateurs du luxe au Moyen-Orient prévoit « une relative résilience » de la croissance dans ces pays (+ 2 % en 2010).Si le secteur immobilier a été le plus affecté avec l’abandon de nombreux projets, évalués à 350 milliards de dollars (250 milliards d’euros), il reste encore d’importants chantiers – évalués à 250milliards de dollars – qui verront le jour.
Dubaï, qui concentre 40 % du marché du luxe, semble le marché le plus touché. Ainsi, onze projets de nouveaux centres commerciaux y ont été reportés ou…