Alice au pays des cartes vermeilles

SOMMAIRE

SOMMAIRE 0

INTRODUCTION ET MOTIVATION DU CHOIX DE L’ETUDE 1

CHAPITRE 1 : ETUDE DU CONTEXTE 4

1.1 Le contexte politico-économique 4

1.2 Le contexte démographique 7

1.3 Les acteurs en présence 8
1.3.1 L’institution 8
1.3.2 La personne âgée 10
1.3.3 Le soignant en gériatrie 13
1.3.4 Le cadre de santé en gériatrie 14
1.4 Pré-enquête 15

CHAPITRE 2 17APPROCHE CONCEPTUELLE 17

2.1 Les contraintes 17

2.2 Ethique, morale et valeurs 21

2.3 La dissonance cognitive 26
2.4 La satisfaction au travail 29

2.5 L’épuisement professionnel 33

CHAPITRE 3 39

SYNTHESE DE LA PROBLEMATIQUE 39

ET FORMULATION DES HYPOTHESES 39

3.1 Synthèse de la problématique 39

3.2 Les hypothèses 41
3.3 La méthodologie de la recherche 423.4 GRILLE DES ENTRETIENS ( voir questions en annexe ) 44
3.5 Modalités d’enquête 45

CHAPITRE 4 46

RESULTAT ET ANALYSE DES ENTRETIENS 46
5.1 Résultat des entretiens 47

INTRODUCTION ET MOTIVATION
DU CHOIX DE L’ETUDE

Notre travail de fin d’études porte sur la question de l’épuisement des soignants dans les unités de gériatrie des hôpitaux publics, et plus particulièrementcelui des infirmiers et aides-soignants[1]
Le thème de l’épuisement professionnel sera abordé, à cause de sa forte prévalence, de la gravité de ses manifestations et de son incidence tant économique qu’en terme de continuité et de qualité des soins.
Ce choix a été particulièrement influencé par notre expérience récente en qualité d’infirmière, puis faisant fonction cadre de santé ausein d’un Hôpital local de la Drôme.
Dans le contexte de cet hôpital, nous avons pu observer la difficulté quotidienne pour les agents, de répondre aux besoins des personnes âgées en terme de considération de l’intimité, du respect du rythme de vie, de l’usage fréquent et parfois non réfléchi de la contention chez les personnes démentes, du manque d’empathie de la part de certains membres dupersonnel et, plus rarement d’agressivité ou de rejet.
Dans ces conditions, le personnel exprimait fréquemment un sentiment d’insatisfaction, voire de souffrance du fait de ne pouvoir concilier sa pratique avec des valeurs considérées comme bien traitantes, telles que :
Effectuer des soins individualisés.
Prendre le temps de communiquer avec la personne soignée.
Avoir des gestesadaptés.
Laisser le temps à la personne âgée de faire elle-même les gestes de la vie quotidienne selon son rythme.
Ainsi, notre questionnement découle-t-il d’une réflexion sur l’origine du « mal- être » de nombreux soignants, de la forte proportion d’absentéisme, que celui-ci soit de courte durée ou de longue durée et d’une difficulté à recruter, et à fidéliser le personnel pourl’institution.
Le comportement d’absence, certes, trouve son origine dans une multitude de raisons plus ou moins complexes.
Dans la réalité de notre hôpital local, nous avons rencontré des soignants engagés dans leur travail et motivés pour prendre soin des personnes âgées selon des valeurs de bientraitance et qui, malgré, ou peut-être à cause, d’un fort degré d’implication, manifestaient dessymptômes d’épuisement tels que la mise au repos était la seule solution pour sortir d’un engrenage destructeur.
Les contraintes telles que le temps imparti pour exécuter les soins en fonction des effectifs, les aléas, les manques de personnel soignant diplômé s’ajoutaient à la charge mentale et psychique inhérente à la fonction de soignant auprès de personnes désorientées, handicapées ou enfin de vie.
Si l’absentéisme est le fait de toute organisation, nous ne pouvons cependant considérer celui-ci comme une fatalité.
C’est pourquoi nous avons souhaité dans ce travail, affiner la conception de l’épuisement professionnel en cherchant des pistes dans le domaine de la psychologie sociale.
Ce thème, phénomène coûteux dans tous les sens du terme, nous paraît important….