L’activite des femmes
Elles sont chef-pâtissier, ingénieur en course automobile, conductrice de bus ou géologue-géotechnicienne. Des métiers traditionnellement masculins, mais où elles ont fait leurs preuves. Elles sont aujourd’hui respectées par leur collègues, et suscitent l’admiration de leurs proches. Portraits de quatre femmes au caractère bien trempé.
Des femmes qui font des métiers d’hommes
Elles sont femmeset le revendiquent (sans en abuser). Elles exercent des métiers d’hommes et réussissent. Elle ont un caractère bien affirmé et, dans leurs secteurs, c’est indispensable ! Cinq professionnelles racontent leur parcours et leur quotidien dans des milieux « masculins ».
Les métiers ont-ils un sexe ? La question pourrait faire office de sujet de dissertation… Si l’on s’en tient aux chiffres de l’INSEE(Institut national de la statistique et des études économiques), il n’y a plus de débat possible. La réponse est oui. Selon l’organisme, plus de la moitié des femmes actives en France se concentrent sur six catégories professionnelles, parmi la trentaine existante. Celles-ci correspondent à des métiers du social, des services aux particuliers, de la santé (les infirmières par exemple) et del’éducation. Des secteurs identifiés comme les moins porteurs, les moins rémunérateurs et où l’on dispense le moins de formation professionnelle… Dans le top 5 des métiers les plus féminisés, l’INSEE cite : assistant maternel (99 % de femmes dans la profession), secrétaire (97 %), aide-soignant (91 %), infirmier, sage-femme (87 %) et employé administratif en entreprise (76 %). Parmi les métiers les moinsféminisés, on retrouve les métiers de chauffeur (5 %), ouvrier qualifié de manutention (7 %), agent de maîtrise ou contremaître (9 %), ouvrier qualifié de type artisanal (10 %) et techniciens (13 %). En outre, on ne compte encore que 20 % de chefs d’entreprise de sexe féminin.
L’auto, le train, le bâtiment à la traîne
D’une manière générale, « les secteurs les plus en retard en matière deféminisation restent les transports ferroviaire et automobile, où l’on recense moins de 10 % de femmes dans l’effectif global. De gros retards sont également remarqués dans le bâtiment », indique Marie-Sophie Pawlak, présidente de l’association Elles bougent (1). Pour tenter de remédier à cela, des campagnes de publicité ont été lancées depuis le début des années 2000. « Dans le bâtiment, l’objectif estainsi de passer de 2 % à 10 % en production en 2009 », révèle Anne-Sophie Berche, chargée de mission mixité des métiers à la MIFE (Maison de l’information sur la formation et l’emploi) à la Cité des métiers de Belfort (90).
Rose ou bleu ?
Pourquoi un tel fossé ? Tout d’abord parce qu’on ne peut refaire l’histoire… L’image masculine d’un secteur est souvent due au fait que celui-ci a étélongtemps réservé aux hommes (c’est le cas pour le bâtiment, l’armée, l’exploitation pétrolière, etc.). « Aujourd’hui, il y a plus d’hommes dans les métiers techniques et scientifiques car les hommes recrutent plus les hommes. Certains ont « peur » de perdre leur place », remarque Marie-Sophie Pawlak. L’éducation et l’image traditionnelle renvoyée jusqu’ici par la famille jouent également beaucoup. « Le roseet les poupées pour les filles. Le bleu et les voitures pour les garçons. Si les parents donnaient des camions aux filles pour jouer, cela changerait déjà les choses… », estime Anne-Sophie Berche qui explique que la pression ne vient pas toujours de l’entourage professionnel… « J’ai déjà vu le cas d’une femme passée du métier de coiffeuse à celui de maçonne, mère de famille, dont le voisin et lesautres mères à l’école se demandaient si elle était homosexuelle ou cherchait un mari ». Les préjugés ont parfois la dent dure.
Comme disait Alfred de Musset…
Enfin, il faut enfin reconnaître que les hommes et les femmes restent différents, non pas dans leurs capacités mais dans leurs aspirations profondes. « Par exemple, les femmes sont plus humaines, communicantes, sensibles,…