Un temps nouveau pour les ouvriers: les congés payés (1930-1960)
Chapitre II
Un temps nouveau pour les ouvriers: Les congés payés (1930-1960)
Le chapitre II est divisé en 4 sous-chapitres : Le premier, « Les congés saisis par la loi », décrit le longprocessus d’accords qui mènera à la conférence internationale du travail du 21 juin 1936 où sera rédigé un avant-projet de loi sur l’obligation pour « les entreprises et les administrations des payssignataires à concéder à leur personnel […] un congé annuel payé, comprenant au moins six jours ouvrables. »[1]
Dans le sous-chapitre suivant, « Le temps libre en question », sont énumérées les raisons,fort similaires, de l’avènement des congés payés dans les différents pays: l’élimination complète de la fatigue naturelle inévitable pour que le travailleur puisse reproduire sa force de travail ;nécessité d’une période de repos absolu pour maintenir la santé physique et psychique des travailleurs. Un autre sujet abordé dans cette partie est la nécessité de mettre en place des organisations tellesque la « Kraft durch Freude » en Allemagne, ou « Opera Nationale del Dopolavoro » en Italie, qui prennent en charge les ouvriers pendant leurs vacances pour éviter qu’ils ne tombent dans la paresse oul’oisiveté car incapables d’occuper leur temps libre seuls. Il fallait donc « donner un contenu à ce nouveau temps libre et le discipliner »[2]. En France naîtra alors l’idée d’utiliser ce tempslibre pour privilégier l’éducation du peuple, alors qu’en Allemagne nazi il sera utilisé pour forger un nationalisme : en organisant des voyages dans le pays pour faire connaître les beautés de la nationaux ouvriers, et d’autre part en éliminant leur complexe d’infériorité en offrant la possibilité de participer à des loisirs qui étaient avant réservés à l’élite : voile, yachting, chasse, voyagemaritimes.
Le troisième sous-chapitre, « le temps des congés : les pratiques », aborde l’évolution des pratiques des congés payés. Si en 1936 le nombre d’ouvriers qui partent en vacances était…