Victor hugo
Synthèse : Le poète dans les révolutions.
Victor Hugo
Introduction
Qui a-t-il de commun entre un poète et un homme politique ? Sans réfléchir, vous allez me dire qu’il n’y a rien, que tout les oppose. Un poète écrit de beaux textes et un homme politique écrit de beaux discours. Tiens, ne serait-ce pas un point commun ?
Cependant, aux travers des époques, le contenu de lapoésie n’a pas toujours été le même. Nous allons voir dans l’étude du texte « le poète dans les révolutions », l’évolution de la poésie, la période historique où cela s’est déroulé et quelle est l’approche qui prévaudra ensuite.
Contexte historique
Victor Hugo écrit ce texte en 1828, il est tiré du recueil « Odes et Ballades ». Il reprend tous les écrits de jeunesse de l’auteur. En1828, Victor Hugo a vingt six ans, il est donc à même d’évoquer la jeunesse ; quand il parle d’un jeune poète, il parle de lui.
Le poème « le poète dans les révolutions » est un poème d’inspiration fortement catholique. Quand il parle de révolution, l’auteur parle sans doute de la révolution française de 1789. La vie d’enfance de Victor Hugo est fortement marquée par elle car son pèreétait général sous Napoléon[1]. D’ailleurs il a suivi son père lors de ses mutations à l’étranger, il a donc pu voir des gens se révolter contre l’occupant. De plus, « Odes et Ballades » étant écrit pendant la restauration de la monarchie française, il a pu assister à des bagarres de rue à cette occasion.
Par la suite, Victor Hugo s’est impliqué très fortement dans la vie politiquefrançaise, il a d’ailleurs connu l’exil pour ses idées politiques contraire à celles du gouvernement de l’époque.
Analyse du texte
Dans cette poésie, Victor Hugo se met tour à tour dans la peau d’un jeune poète et dans celle d’un autre personnage (on ne sait d’ailleurs pas grand-chose de cet autre) qui voudrait inciter le jeune homme à rester un poète éloigné des malheurs des hommes(première strophe, ligne 6). Ce à quoi le jeune homme réplique qu’il doit consoler les autres, que c’est la mission du poète que de souffrir avec les hommes (deuxième strophe).
L’autre personnage tente alors de démontrer que c’est l’orgueil qui pousse le jeune poète à agir de la sorte (troisième strophe, ligne cinq). Il lui suggère de d’abord vieillir (troisième strophe, ligne 9). Le jeunepoète réplique alors que c’est la société qui le pousse à agir comme cela. Quand le crime reste impuni alors le poète devient agressif et avec l’aide de Dieu se sert de sa poésie comme de flèches pour défendre les opprimés (quatrième strophe).
Alors, l’autre personnage essaie de lui prouver que les chants d’un poète ne peuvent sauver l’homme du malheur (cinquième strophe, ligne 1-3). Quecela ne le mènera qu’à la mort (cinquième strophe, ligne 5-8). De plus, afin de tenter de convaincre le jeune poète, il lui parle de sa mère et d’une éventuelle personne aimée (cinquième strophe, ligne 9-10) en sous entendant que toutes deux seraient tristes de le voir disparaître.
Cependant, cela ne persuade pas le jeune poète, car il est certain que l’enfer est sur terre et que s’ilmeurt, il ira au paradis (sixième strophe, 1-2 lignes). De plus, à l’argument de la douleur de ses proches, il réplique que l’amour agrandissant les âmes, elles comprendront qu’il ait choisi la mort (sixième strophe, lignes 3-4).
Le jeune poète est animé par Dieu, il doit, pour comprendre le malheur, s’y plonger. Il est conscient que cela le mènera à la mort (huitième strophe).L’autre personnage aurait préféré pour le jeune poète une autre vie sous d’autres cieux, il y aurait eu une vie plus calme (neuvième strophe).
Le jeune poète a la gloire pour but et il sait qu’il ne l’obtiendra que par le martyre. Il se compare à un aiglon et il sait que ce n’est qu’en surmontant les difficultés que l’on atteint un monde meilleur (dixième strophe).
Thèse du…