Analyse de texte : les regrets – du bellay
Du Bellay, Les Regrets
La forme du texte
Il a une structure ordonnée
C’est un sonnet (2 quatrains et 2 tercets = 14 vers)
Il y a 12 syllabes (2 fois 6 donc c’est un alexandrin classique)
Ce sont des rimes embrassées (ABBA) et il y a une alternance des rimes masculines et féminines
Le sonnet est élogieux, il a une structure noble. Du Bellay est concerné parce qu’il se passe, cela letouche.
Il y a une certaine harmonie dans la forme et sur le plan formel
Le contenu (le fond est lié à la forme du texte)
Thèmes et éléments
I références à l’Antiquité et opposition entre Liré et Rome
II sentiment de nostalgie de sa terre natale et présence de lyrisme
I Mise en évidence d’espaces et de temps privilégiés
a) Présence (valorisée) de l’Antiquité
? Cette présence estcirconscrite à la première strophe, ce qui traduit l’unité.
? Les verbes sont aux temps du passé « a fait » (v.1), « conquis » (v.2), « est retourné » (v.3).
? Présence de 2 figures de la mythologie grecque, elles sont toutes les deux introduites par « comme », donc par une comparaison, ici ces deux figures sont les comparants.
1. « Ulysse » apparait dès le premierhémistiche, ce qui montre une importance.
Il est associé à un vocabulaire mélioratif : « heureux… beau » (v.1), cela traduit une valorisation, une admiration.
2. Jason est définit par une périphrase : « cestui-là… Toison » (v.2), cela insiste sur l’exploit et l’héroïsme, donc sur une nouvelle valorisation du personnage.
3. « Jason » et « Ulysse » représentent le thème duvoyage. Ce thème et celui de l’antiquité sont des thèmes qui sont chère aux humanistes.
4. Le voyage est représenté par un champ lexical présent mais peu abondant : « voyage », « conquit », « retourné ». Un vocabulaire lui est associé, respectivement : « beau », « la Toison », « usage et raison ». Cela traduit encore un éloge et une valorisation du voyage.
? «usage et raison », introduitpar l’adjectif « plein de » insiste sur l’ampleur des vertus envisagées.
? Le point de vue de Du Bellay sur le voyage est exprimé absolument par :
1. le pronom relatif « qui » qui désigne tout le monde, n’importe qui.
2. Le point d’exclamation « ! » qui est une ponctuation expressive, qui traduit l’insistance, donc la fermeté de son opinion.
Une valorisation des valeursde l’humanisme (Antiquité, voyage) mais le voyage rend heureux que si l’on rentre chez soi, pour faire profiter de l’expérience et de la sagesse que l’on a acquit.
Plus loin dans le poème, on observe des références à Rome (ville phare de l’Antiquité) mais il ne s’agit pas de celle de l’Antiquité mais de la Rome du XVIe siècle.
b) La comparaison entre Rome et Liré
La Rome du XVIe sièclen’est jamais citée dans le texte. Est- elle indigne d’être citée ?
? Rome apparait à travers ses parties, par des synecdoques : « Tibre latin », « Mont Palatin ». Ici, Rome est comparé à Liré en opposition constante.
? L’antithèse (modestie/ orgueil)
1. Pour Liré, il y a un lexique qui connote la modestie « petit village », « petit Liré », « pauvre maison ».
2. PourRome, il y a un lexique qui connote la grandeur, l’orgueil : « front audacieux », « marbre dur », palais romains ».
? L’antithèse au vers 11, oppose deux matériaux opposés.
? Le poème contient des figures de l’insistance :
1. Un parallélisme qui montre une opposition en Rome et Liré.
2. Un chiasme
3. Des antithèses qui indiquent une opposition.
La comparaisonRome, Liré s’effectue dans les deux tercets.
? On note une gradation :
3 vers sur l’architecture (v.9-11)
Puis 2sur le paysage (v. 12-13)
Et 1 sur l’air (atmosphère), v.14
Cette gradation va du plus tangible au moins tangible.
Ce sont des comparaisons qui se veulent globales ou générales.
Conclusion : La comparaison est constante et toujours à…