Analyse sur jamais d’autres que toi de robert desnos

Le surréalisme est un courant qui voit le jour au début du XXe siècle et comme par magie un grand poète nommé Desnos vient au monde lui aussi au début de ce siècle. Il passe 30 ans avant que ce courant et cet homme s’allie dans un même recueil : Corps et biens publié en 1930. C’est d’ailleurs dans ce chef-d’œuvre que j’ai pu puiser le poème sujet à mon analyse. C’est dans la section ténèbres_ quese retrouve le poème Jamais d’autre que toi _écrit en 1927. Cette analyse poétique pas à pas se divise en plusieurs parties : les images, les réseaux de sens, les sons, la ponctuation, le contexte et pour finir une vue d’ensemble qui résume le tout.
M. Desnos utilise peu de figures de styles dans son poème «Jamais d’autre que toi», mais celles dont il se sert sont évidentes et fortes de sens.Le poète exploite deux sortes de figures : celle d’insistance et d’analogie. Celle qui revient le plus souvent est sans doute l’anaphore «jamais d’autre que toi» qu’on retrouve à 7 reprises en début de phrase. Cet acharnement souligne l’obsession du poète envers celle qu’il aime. Il tient absolument à l’assurer qu’elle est la seule pour lui. Par ailleurs, c’est au vers 25, avec l’utilisation d’unerépétition anaphorique («Jamais jamais d’autre que toi»), que le poète se montre plus persistant et convaincant que jamais. Puis, vient la répétition «seul seul seul» qu’il accompagne d’une comparaison au lierre qu’il qualifie de fané. Celle-ci met l’accent sur la vulnérabilité de sa solitude, car même étant une plante tenace et très résistante, le lierre (en l’occurrence lui) parvient à faner cequi en réalité est pratiquement impossible. Ensuite, apparait la comparaison «seul comme le verre» (vers 28) qui peut être perçu comme le côté plus dur du poème (alors que le lierre lui, est plus moue) et interpréter qu’il est seul avec lui-même (avec sa réflexion dans le verre).À la fin, au comble de son désespoir, apparait un renversement de cet anaphore qui laisse voir, pour la première foiset la dernière, le point de vue de sa douce par rapport à cet amour : «Et toi jamais d’autre que toi».
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En second lieu, une grande partie du vocabulaire fait référence à la nature, mais cette nature prend différentes formes pour distinguée plusieurs réseaux de sens. Tout d’abord, ce réseau de sens est mis au service de Desnos pour témoigner d’une multiplicité infini dont il ne tient même pascompte en raison de cet amour plus grand que les étoiles et les solitudes (vers 1 et 2). Puis, lorsqu’il parle de la femme qu’il aime, il l’à désigne comme étant la mer comme si elles deux ne faisaient qu’une. «Jamais d’autre que toi ne saluera la mer à l’aube», «je marcherai ver l’écume» dit-il. Il considérera même son amour comme un navire et précisera que même si elle décide de couper la cordede l’ancre, lui, il restera ancré. On entend ici par ancrage toute cette liberté que laisse le poète à sa dulcinée, même si lui décide de lui rester fidèle. Ensuite, pour traduire les périodes sombres de sa vie passées loin de sa douce, le poète fait usage d’expressions comme «quand fatigué d’errer moi sorti des forêts ténébreuses et des buissons d’orties». Celles-ci sont considérées comme desmoments malheureux puisque les termes utilisés sont à connotations péjoratives : ténébreuses et buissons d’orties (plante ordinaire). C’est à ce moment où il marche vers la mer (son amour) et que ces moments noirs s’achèvent. Alors, le poète exploite la nature avec un côté animal lorsqu’il prétend être un aigle prisonnier. L’aigle étant considéré comme un oiseau de grande envergure se voitmaintenant, malgré sa force, enfermé, non-seulement dans une cage, mais dans le tourbillon de l’amour qui lui enlève toute liberté. On peut remarquer que son amour est à un tel point fort qu’il accepte le fait d’être lui prisonnier et de renoncer à toute liberté (inévitable), alors qu’elle, est libre comme l’air (il ne veut pas la contraindre). Toujours en liens avec la nature, on note aussi la notion du…