Angelin preljocaj
Angelin Preljocaj
La Danse et les Mythes
Angelin Preljocaj (qui se prononce « preliotchaï ») né en 1957 à Paris, est un extraordinaire danseur et chorégraphe de danse contemporaine. Son travail chorégraphique est très imprégné de l’histoire des ballets classiques, mais est résolument contemporain.
Entré au répertoire du Ballet de l’Opéra national de Paris au début des années 1990, AngelinPreljocaj dirige depuis 1985 la compagnie Preljocaj, renommée par la suite « Ballet Preljocaj », et qui est en résidence au Pavillon Noir d’Aix-en-Provence depuis 1996. Il est considéré comme l’un des chorégraphes Français les plus importants.
La famille d’Angelin Preljocaj est originaire de Ivangrad en ex-Yougoslavie, aujourd’hui Berane au Monténégro. Elle faisait partie de la communauté albanophonede la confédération et ses parents sont arrivés en France comme réfugiés politiques.
Preljocaj fait tout d’abord des études de danse classique avant de s’orienter vers la danse contemporaine avec Karin Waehner à la Schola Cantorum. Après une période d’étude auprès de Merce Cunningham à New York, il rejoint, en 1980, la compagnie Quentin Rouillier à Caen, puis travaille au Centre chorégraphiquenational d’Angers dirigé alors par Viola Farber. En 1982 il est engagé comme danseur dans la compagnie de Dominique Bagouet à Montpellier.
Angelin Preljocaj fait ses débuts de chorégraphe en association avec Michel Kelemenis, avec la création d' »Aventures coloniales » programmé au Festival Montpellier Danse de 1984 et sa reprise quelques mois plus tard pour l’inauguration du Théâtre contemporainde la danse. À la fin de cette même année, Preljocaj crée seul « Marché noir », récompensé au Concours de Bagnolet, pour lequel il reçoit le prix du Ministère de la Culture. En 1985, il décide de fonder sa propre compagnie, la Compagnie Preljocaj, en résidence à Champigny-sur-Marne, devenue sous son impulsion le Centre chorégraphique national de Champigny-sur-Marne, puis du Val-de-Marne en 1989.
Ilcrée pour elle « Larmes blanches » (1985) et « À nos héros » (1986), une pièce inspirée par la statuaire des monuments aux morts.
En 1987, Preljocaj obtient un prix « hors les murs » de la villa Médicis et part pour le Japon où il étudie le théâtre Nô. Un an plus tard, à son retour, il crée « Hallali Ravée » – une évocation de Jeanne d’Arc – lors du Festival d’Avignon et « Liqueurs de Chair » lors d’unséjour au Centre national de danse contemporaine d’Angers. Ce dernier ballet sera, pour lui, l’occasion d’une première coproduction avec le Théâtre de la Ville à Paris.
La danse de Preljocaj se caractérise dès lors par une forte base technique néo-classique et moderne, dans laquelle s’épanouit le langage contemporain singulier du chorégraphe : un lyrisme teinté d’une forte sensualité.
Ilprésente « Noces », d’après Stravinski (qui rentrera au répertoire), à la biennale de la danse du Val-de-Marne en 1989 et reprend l’œuvre pour le Festival d’Avignon la même année. En 1990, pour le Ballet de L’Opéra de Lyon, il crée une version de « Roméo et Juliette » de Prokofiev avec le concours du dessinateur de bandes dessinées et réalisateur Enki Bilal.
Quittant le Val-de-Marne, la compagnie Preljocajprend, en 1992, ses nouveaux quartiers au Théatre national de la danse et de l’image de Châteauvallon (actuellement Centre national de création et de diffusion culturelles de Châteauvallon) dont il deviendra le partenaire artistique. Ce séjour débouche sur la création de « La Peau du monde ». Angelin Preljocaj reçoit cette année-là le « Grand Prix national de la danse » décerné par le Ministère de laCulture.
En 1995, Preljocaj est pressenti pour prendre la direction du Ballet du Nord mais le projet n’aboutira pas. Il est ensuite sollicité pour créer le Ballet national contemporain de Toulon. Initialement enthousiaste, l’élection de l’extrême-droite à la tête de la ville le fait renoncer à un contrat qui le lierait à celle-ci. En 1996, la compagnie s’installe finalement à Aix-en-Provence…