Bac anticipé

Mémoires d’une jeune fille rangée

Introduction

Simone de Beauvoir, écrivain du 20ème siècle cherche vite à s’émanciper du milieu bourgeois, d’une éducation chrétienne et des préjugés d’une époque que décriront ses « Mémoires d’une jeune fille rangée », livre autobiographique écrit en 1958.
SA soif de savoir et son intelligence hors du commun l’a conduite à l’agrégation de philosophie etfait d’elle la figure majeure du féminisme.
Les « Mémoires d’une jeune fille rangée » racontent l’enfance, l’adolescence et la jeunesse bourgeoises de Simone de Beauvoir. Elle y montre surtout son évolution intellectuelle et sa prise de conscience de vivre en « exil » au sein d’une famille dont elle finit par rejeter les valeurs.

1) L’annonce d’une rupture :

-La position de la jeune filleest définie par deux formes verbales puisqu’elles annoncent très clairement une double rupture (« j’allais trahir ma classe », « je reniais mon sexe »)
-La suite du texte montre qu’il s’agit d’une rupture avec une culture bourgeoise et conformiste. Par ces verbes, Simone de Beauvoir montre l’importance de cette prise de conscience qui ne peut être réduite à une simple crise d’adolescence.
-Lerécit autobiographique va donc mettre en lumière une situation douloureuse puisqu’elle met en leu une comparaison avec les autres jeunes filles .

2) Une jeune fille insolite, en quête de vérité :

Dans le 1er paragraphe, Simone insiste sur la différence par rapport aux autres filles, ce que traduit parfaitement l’adjectif « insolite » (l 11). Elle souligne ainsi son inaptitude au rôle« mondain »(l 12) par différentes affirmations (l13).
Elle considère que l’étude est essentielle à la vie (elle est définie comme « ma vie même » l 24)
Le programme de ses études semble même, particulièrement chargé(l 20/21). Elle ne prête pas attention aux conversations (« les choses dont on parlait autour de moi ne m’intéressait pas »), elle se considère inapte aux « conversations mondaines » etpréfère la réflexion et l’analyse ( l 26/27)
L’idée des autres filles consiste à faire bonne figure, à jouer, à servir le thé , à sourire, à dire « aimablement des riens »(l 15), à être charmantes et spirituelles ( l 16)
Leur rôle est limité au paraître puisque les jeunes qualifiées de « remarquablement intelligentes » sont celles qui brillent dans les salons.
Les termes « apparence, exceptionnelle,insolite l 9/10 » marquent bien cette ligne de séparation entre les jeunes filles réduites à une idée sociale mineure et celle , de la jeune fille dont la seule recherhe est celle de la vérité .

3) Père et fille : un malentendu

La jeune fille rangée est un idéal, un mythe créé et entretenu religieusement par la bourgeoisie et notamment les hommes
Le père de la narratrice cultive unidéal de la jeune fille, cet idéal sert de modèle d’étalon de comparaison
• champ lexical du sacré « culte,idéal »
• champ lexical de la vérité « la jeune fille, la vraie »
c’est une fille qui brille dans les activités mondaines même si en parallèle elle fait des études
• allusion aux amies et surtout Zaza, la meilleure amie de Simone qui accepte le rôle mondain qu’on lui demanded’assumer.
• Champs lexical de la vie mondaine en société : « au jour de leurs mères, dans les salons »
• Accumulation de nombreuses actions qui définissent les activités mondaines « servir le thé, sourire, dire des riens »
Le père porte donc un jugement négatif sur la fille car elle ne correspond pas à cette idée. Le dernier paragraphe révèle une contradiction paternelle. Puisque safille ne lui fait pas honneur en société, il trouve une compensation dans sa réussite aux examens (l 30/31). Mais cette logique se transforme en contradiction et en malentendu : en attendant de sa filles des prodiges, il l’a renvoie à une identité hors normes « une espèce d’Inaudi »
La jeune fille souffre et éprouve culpabilité et rancune.

Conclusion

Beauvoir, adulte, révèle…