Bac blanc de francais 2008
Le 21 décembre 2010
Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, né à Paris, baptisé le 15 janvier 1622 et mort à Paris le 17 février 1673, est un dramaturge et acteur de théâtre français.
Grand auteur comique, il a peint les vices de ses contemporains et les plaies de la société de son temps et a crée des personnages immortels : Harpagon, Tartuffe, Don Juan, Alceste.
Provocateur, il a osécritiquer, dans Tartuffe et Don Juan, une société qui ne permettait pas l’expression ouverte d’idées non-conformes au système de pensée en vigueur. Il a polarisé les passions. Ses ennemis l’ont contraint à s’orienter vers des sujets plus inoffensifs.
Grand comédien, il ne pouvait se passer des planches. « Il était tout comédien depuis les pieds jusqu’à la tête ; d’un sourire, d’un clin d’œil, d’unremuement de tête, il faisait concevoir plus de choses qu’un grand parleur n’aurait pu dire en une heure. »
« Molière a réussi, Il est riche, fêté, adulé, contesté. Il est malade. Il meurt jeune, quasi sur la scène. Il a suscité les passions. C’est la première idole des temps modernes. Il en a eu la gloire et la fragilité », écrit son biographe Roger Duchêne.
Jean Poquelin, que l’on appelleraJean-Baptiste et qui sera Molière, est baptisé le 15 janvier 1622 à Saint-Eustache, dans le quartier des Halles à .
Il est né dans la maison où son père, Jean Poquelin, marchand tapissier, a installé son fonds de commerce deux ans plus tôt avant d’épouser sa mère Marie Cressé. Son grand-père paternel et son grand-père maternel, tous deux marchand tapissier, exercent leur métier dans le voisinage, ruede la Lingerie (2 et 3 sur le plan).
Les Poquelin et les Cressé sont des bourgeois riches qui vivent à leur aise dans des demeures confortables et agréablement meublées. Le grand-père Cressé a une maison de campagne à Saint-Ouen. Un oncle de Molière est musicien et collabore à la musique des ballets de cour.
En 1631, le père de Molière rachète à son frère cadet un office de « tapissierordinaire de la maison du roi».
Le petit Molière aura trois frères et deux sœurs (aucun ne lui survivra). A dix ans, il perd sa mère. Son père se remarie avec Catherine Fleurette, dont il a trois filles, mais qui meurt en 1636. En 1637, le père de Molière, qui ne se remarie pas, obtient la survivance de sa charge pour son fils qui a quinze ans.
L’Illustre Théâtre
La nouvelle troupe transforme lejeu de paume des Mestayers en théâtre : une scène dans la largeur de la salle (environ 12 mètres), une galerie dans sa longueur (30 mètres), et des loges au-dessus.
A 21 ans, Molière s’engage dans la carrière théâtrale. Le 30 juin 1643, par devant notaire, il s’associe avec les trois Béjart (Joseph l’aîné et ses sœurs Madeleine, 25 ans, qui va partager sa carrière et sa vie, et Geneviève , 19ans) et quelques amis, la plupart « fils de famille » comme lui, en tout six hommes et quatre femmes, pour constituer une nouvelle troupe de comédiens, « l’Illustre Théâtre ». C’est la troisième à Paris après les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne et ceux de « la troupe du roi au Marais ».
Six mois auparavant, Molière avait renoncé à la charge de tapissier du roi. Son père, qui devait trouverl’aventure collective hasardeuse, avait néanmoins accepté de l’émanciper (il n’avait pas 25 ans) et il avait reçu un (faible) acompte sur l’héritage maternel.
La nouvelle troupe s’installe au jeu de paume des Métayers sur la rive gauche au faubourg Saint-Germain (actuellement 10-12 rue Mazarine) et joue des tragédies. Madeleine Béjart, qui vit librement depuis dix ans en fille entretenue, est la vedettede la troupe. Tallemant des Réaux écrit vers 1658 (avant le grand succès des Précieuses ridicules) : « Je ne l’ai jamais vu jouer, mais on dit que c’est la meilleure actrice de toutes. Elle a joué à Paris, mais ç’a été dans une troisième troupe qui n’y fut que quelque temps. Son chef-d’œuvre, c’était le personnage d’Épicaris à qui Néron venait de faire donner la question ». Il ne sait pas…