Cadavres
Au retour d’une beuverie dans un tripot, Raymond, qui tient le volant d’une main, abat de l’autre sa mère ivrogne et jette le corps dans un fossé. Repentant, le vaurien appelle au téléphone sa soeurAngèle, une actrice qu’il n’a pas vue depuis dix ans, afin qu’elle l’aide à retrouver le cadavre. Mais le macchabée qu’ils ramènent dans la maison familiale en ruines n’est pas celui de leur mère.Commence alors pour le frère et la soeur, à couteaux tirés tout en étant très attirés l’un par l’autre, une série noire impliquant deux gangsters aux abois, deux dealers givrés, un agent d’artistesretors, un flic affreusement bête et une horde de cochons.
François Barcelo est né à Montréal. Pendant plus de quarante ans, il fut convaincu d’avoir de lointaines origines espagnoles. Mais ilapprenait récemment que le premier Barcelo arrivé au Québec au XVIIe siècle s’appelait plutôt Barsalou et venait d’Agen, ville française réputée pour ses pruneaux. Son père était comptable et sa mèreavait elle-même écrit un roman. Intéressé très jeune à l’écriture, il remporta à trois reprises des prix au regretté Concours des jeunes auteurs de Radio-Canada. À vingt ans, il eut deux romans enfinale, la même année, au concours du Cercle du livre de France. Mais ni l’un ni l’autre ne remporta le prix, ni ne fut édité. Les Écrits du Canada français et Châtelaine publiaient toutefois quelques-unesde ses nouvelles de jeunesse.
Il fit ses études classiques dans quatre collèges différents et les termina au collège Jean-de-Brébeuf, à 18 ans. Il fréquenta ensuite brièvement l’École desBeaux-Arts de Montréal. Mais il avait hâte de se marier et préféra passer à la Faculté des lettres de l’Université de Montréal, où — rare et rapide aubaine — il obtint une maîtrise ès-arts en un an.Après avoir obtenu sa maîtrise ès-arts en littérature française à l’université de Montréal, il devient rédacteur publicitaire au service de plusieurs agences successives.
À 28 ans, il est nommé…