Commentaire de texte léon blum et le front populaire
TD n°1
Léon Blum et le Front Populaire
En 1929, alors que le monde est touché par la crise, la prospérité est installée en France. La stabilité du pays attire les capitaux étrangers et la balance des comptes progresse. Mais en réalité, cette situation va se dégrader en 1931. On assiste à une dévaluation de la monnaie et une disparité importante apparaît entre les prix mondiaux et lesprix français. Il y a non seulement une crise financière mais il y a aussi une crise politique profonde car les gouvernements qui se succèdent (19 gouvernements entre 1929 et 1936), se retrouvent impuissants. Un mécontentement s’affirme par l’opinion publique du à la valse des ministères et aux scandales financiers. Le 6 février 1934, une vague d’anti parlementaires surgit qui réclame un pouvoirfort : ils menacent d’envahir le Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale. On évoque alors un coup d’état. C’est dans ce contexte que les partis de gauche (Parti Communiste, SFIO et les radicaux) s’accordent sur une coalition pour donner naissance au Front Populaire en 1935. L’auteur du livre « Léon BLUM », Jean LACOUTURE, nous présente, à travers un extrait de la « note préalable », lesdifférents terrains que le Front Populaire va connaître, sur le plan national et sur le plan international. Comment le Front Populaire va t-il se mettre en place pour résoudre la crise qui pèse en France à cette époque ?
I. L’apparition du Front Populaire
1. Les élections de 1936
En juillet 1935, née la coalition conclue sous le nom de Front Populaire. Un programme commun est adopté en vuedes élections de 1936. Ils partent sur une idée assez simple, rassembleur et social pour répondre à la crise économique et politique. Aux élections d’avril 1936, les trois partis du Front Populaire (Parti Communiste, SFIO et radicaux) obtiennent la majorité absolue à la Chambre des députés. Avec 147 élus, les députés de la SFIO sont les plus nombreux et pour la première fois un socialiste, LéonBLUM (président de la SFIO), devient le Président du Conseil d’un gouvernement formé de socialistes et de radicaux. Les communistes refusent de participer au gouvernement mais le soutiennent au Parlement. À la suite de cet événement, de vastes mouvements de grèves se déclenchent un peu partout dans le pays. Cette victoire électorale suscite d’immenses espoirs de changements profonds et ouvre lavoie à des réformes économiques et sociales. Dès le mois de mai 1936, entre les deux tours, des grèves spontanées, ont éclaté. Elles sont souvent accompagnées de l’occupation du lieu de travail. Il s’agit de fêter la victoire mais aussi de faire pression sur le patronat et le gouvernement pour qu’ils engagent rapidement des réformes sociales et n’oublie pas ses promesses électorales.
En juin, lagrève est devenue peu à peu générale ; elle touche toutes les régions, tous les secteurs d’activité, les usines, mais aussi les commerces et les salariés agricoles.
2. La victoire du Front Populaire ouvre désormais la voie à d’importantes réformes
Pour répondre à ces attentes et permettre la reprise du travail, Léon BLUM organise alors des négociations entre les représentants du patronat etla CGT, à Matignon. Le 7 juin, les accords de Matignon sont signés : ils prévoient une hausse des salaires, l’établissement de conventions collectives et un renforcement du droit syndical (droit pour les salariés d’avoir des délégués du personnel). Ces accords sont complétés quelques jours plus tard par une législation qui réduit le temps de travail : la loi des 40 heures hebdomadaires et la loiinstituant pour la première fois deux semaines de congés payés. Ces différentes mesures sociales mettent fin aux grèves. Le gouvernement entreprendra ensuite quelques réformes plus profondes, comme la nationalisation des industries d’armement, et des chemins de fer qui crée notamment la SNCF en 1937. Le Front populaire c’est aussi un esprit nouveau, une volonté d’apporter une « embellie » dans…