Commentaire le tartuffe scene acte ii
Commentaire le Tartuffe de Molière
Acte II scène II ( vers 519)
* INTRO : Molière, dramaturge classique, est aujourd’hui comme hier, un véritable symbole du théâtre comique car il a su élever cet art au côté de la tragédie quand celle-ci était seule détentrice du titre d’art noble. Molière fut protégé par les plus grands et notamment par le roi lui-même. Grace à cette protection,Molière, véritable critique sociale de son temps, s’est permis de s’attaquer à différentes personnes, titres, groupes et a souvent fait de ses personnages, les porteurs de ses idées sur la société. Mais ses débordements sont quelques fois indéfendables comme avec Le Tartuffe où l’auteur s’attaque directement à l’hypocrisie de l’église, la pièce sera premièrement interdite puis Molière la réécriraet proposera cinq ans plus tard en 1669 son nouveau Tartuffe pièce versifié en cinq actes. Beaucoup des scènes de cette pièce sont très connues comme par exemple l’extrait que nous allons étudier. Il s’agit de la scène II de l’acte II où Dorine servante, essaye de raisonner son maître Orgon résolu à marié sa fille Mariane à Tartuffe, dévot hypocrite que la jeune fille n’aime pas. Pour l’étude dece dialogue comique et argumentatif, nous examinerons tout d’abord le dialogue mouvementé entre maître et valet et la dimension comique du texte, puis nous approfondirons l’argumentation en elle-même et les idées qu’elle dégage et nous nous attarderons pour terminer sur l’engagement que l’auteur donne au texte sur la question du mariage d’argent.
* Dans un premier temps nous allons nousintéressé à la progression du dialogue et à son rythme, puis nous étudierons la relation maître valet et nous verrons pour finir la dimension comique attribué au texte.
* Pour commencer étudions le rythme et la composition de l’extrait. On assiste au cours de l’extrait à une progression, il est composé de deux grands temps une première partie vive et rapide où Dorine feint de ne pas croireOrgon, puis mène vers une deuxième partie composé de 3 tirades où Dorine essaye de persuadé Orgon. Le premier temps commence par deux longues phrases, Dorine commence doucement puis accélère et avec un dialogue plus vif en stichomythies et ponctué comme par exemple « D : Chansons ! O : Ce que je dis, ma fille, n’est point jeu. » (vers 468) elle veut faire réagir Orgon qui s’énerve. Puis Dorinecalme le jeu par une longue phase et une petite tirade qui vont mener à l’argumentation, qui sont calmes en apparence avec l’emploi de « parlons sans nous fâcher » (vers 478) mais où elle le provoque comme avec « vous soyez assez fou » (vers475) « un gendre gueux » (vers 483) « vous moquez-vous des gens» (vers 479) ce qui va causer l’emportement d’Orgon qui fera l’éloge de Tartuffe sous la colèreen commençant par « taisez-vous » (vers 484). Ce jeu où Dorine commence doucement puis devient de plus en plus directe, et attaque Orgon puis reviens à un dialogue plus doux et ménage son maître, se retrouve trois fois dans l’extrait : du début jusqu’à la fin des stichomythie avec « et bien on vous croit donc » (vers 473) où Dorine énerve Orgon en feintant de ne pas le croire, de « se peut-il,monsieur, » (vers 474) jusqu’à « mais ce discours vous blesse » où Dorine attaque Tartuffe, et une troisième fois de « ferez-vous possesseur » (vers 503) jusqu’à « vous n’en feriez que mieux de suivre mes leçons » (vers 519) où Dorine blâme les mariage d’argent. Ces brusques changements d’intensité sont menés par Dorine pour déstabiliser son maître. La scène est entièrement dirigé par la servante quià l’aide des changement de rythme et d’intensité du dialogue pour arriver à son but : faire changer d’avis son maître.
* Nous venons de voir que dans l’extrait c’était Dorine qui menait, attardons nous sur cette relation maître valet et examinont le comportement de chacun face à l’autre. Bien que Orgon s’affirme au début en demandant des comptes à sa servante calmement « Que faites-vous…