Conformisme
LE Nguyen Di An – 6LSd
28 septembre 2010
M. Van Overmeiren
DISSERTATION
« Il faut s’arrêter dès qu’on ne se voit pas suivi de la multitude… La singularité est dangereuse en tout » A. FENELON
« Je me méfie toujours du grand nombre aussi bien lorsqu’il applaudit que lorsqu’il siffle. L’acquiescement du vulgaire ne va qu’à la vulgarité » A. GIDE
Depuis la nuit des temps, l’être humain viten société. Pour que l’harmonie règne, y sont établies des lois et des normes auxquelles il doit être conforme. On observe depuis toujours un certain nombre de comportements similaires, des schémas qui se répètent. Par exemple les codes vestimentaires sont de véritables signes d’appartenance à des groupes sociaux. Pour les idées politiques, on remarque très souvent que certaines personnes ont desidées et que beaucoup d’autres partagent du coup ces mêmes idées. Ceci est généralisable à l’ensemble du comportement des êtres humains. Mais ce conformisme est-il une fatalité ? Que peut-on observer ? A tous les mouvements conformistes apparus, autant de mouvements anti conformistes ont suivis. Est-ce que ces conformismes sont bénéfiques pour l’humanité ou, au contraire, peuvent porter préjudiceà cette dernière ? Nous allons essayer de comprendre les raisons de ce phénomène.
Le conformisme est un outil de développement individuel. Certaines personnes sont ignorantes et ont besoin d’un modèle à copier, d’une ligne de conduite, ont besoin d’une inspiration. Dans ce cas, le conformisme leur donne un but dans la vie. Beaucoup de gens trouvent leur raison d’être dans la religion. Parlonsdes moines bouddhistes qui ont trouvé leur vocation à travers leurs pratiques religieuses. Leur but est le développement de soi, de la spiritualité mais également faire le bien d’autrui. Dans la même lignée, le but des musulmans est de rassembler l’argent nécessaire pour faire le voyage de leur vie, le pélerinage à la Mecque.
Le conformisme peut aussi être un outil de rassemblement, souvent ilest nécessaire d’avoir une masse critique pour mener à bien certains projets, certains buts. Prenons l’exemple des actions humanitaires et des dons. On a besoin que la masse suive car l’action d’un seul n’aurait simplement aucun effet. De plus, ne dit-on pas que l’union fait la force.
Mais le conformisme conduit l’individu à la peur, à la peur d’être rejeté par la société ou par le groupeauquel il appartient. Il veut éviter les conflits avec ceux-ci et cherche alors à leur plaire car il sera amené à les revoir par la suite, même si cela implique de plaire à n’importe qui, plaire à des gens qui ne l’apprécie que lorsqu’il joue un rôle, que cela soit conscient ou non, et non pour ce qu’il est. Pourtant il vaut mieux être seul que mal accompagné !
Aussi, le conformisme sous-entendsoumission, soumission au groupe auquel on veut appartenir, soumission à la société dans laquelle on vit. Un individu conformiste change son comportement, nie ses sentiments et cache ou accorde ses idées et ses opinions en fonction de la majorité pour se faire accepter. Petit à petit, son esprit se ferme, il ne pratique plus le libre examen et ne pensera plus que par les autres. Il est donc tropfacilement influençable et manipulable, les répercussions sur cet individu peuvent représenter un véritable danger tant pour lui-même que pour autrui. Les exemples de dérives de conformisme sont nombreux : les gurus qui recrutent dans les sectes des personnes qui se sentent mal et qui sont a la recherche de quelque chose, exploitent les faiblesses de ces personnes jusqu’à des situations extrêmes oùils peuvent les pousser à un suicide collectif. Une autre preuve irréfutable des dangers du conformisme est la seconde guerre mondiale. Les Allemands vivaient dans une période de troubles économiques et avaient besoin des idées fortes d’un guide. Ainsi des millions de personnes se sont ralliées à cette cause et ont pris les armes. Si elles n’avaient pas été conformistes et avaient réfléchi par…