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AGRÉG. 93
Pascal AUZEIL
– N 13/20 –
Sujet : L’éducation physique ne se confond pas avec les activités physiques et sportives sur lesquelles elle se fonde »
Analyser et justifiez cette affirmation.
Depuis les I.O. de 1967, l’E.P.S. utilise les pratiques sportives dans son enseignement, cette volonté de faire entrer le sport à l’école correspondait à l’époque à une forte demande de laprofession soucieuse de trouver un sens aux apprentissages, une spécificité à la discipline.
Dans ces I.O. et compte tenu du milieu dans lequel s’exerce l’E.P.S. il était précisé que les pratiques sportives « sont les moyens » et qu’il aura lieu dans ce cadre « de parler d’activités physiques et sportive ( A.P.S. ). «
Les I.O. de 1985-86 précisent-elles aussi que les A.P.S. sont les moyens del’E.P.S.. La réflexion sur l’utilisation des A.P.S. date donc aujourd’hui de plus de 25 ans, elle est sous-jacente » ou explicite dans les textes les articles émanant de l’inspection générale, de l’I.N.R.P., dans les réflexions sur l’évaluation.
Dire que l’E.P.S. ne doit pas se confondre avec les A.P.S. qu’elle utilise nous semble donc être une question toujours d’actualité.
On peut considérer qu’ellenaît pour répondre soit à des dérives, soit à des propositions, elle incite de toute façon à réfléchir sur ce que doit être l’E.P.S., réflexion qui nous amène à nous poser un certain nombre de questions.
En premier 1ieu, il s’agit de s’interroger sur 1’E.P.S. et ses rapports avec le milieu dans lequel elle doit s’exercer à l’école « milieu original » pour reprendre l’expression de P GOIRAND(spirale n° 3).
Dans ce milieu original, l’enseignant a à sa charge une population très large souvent hétérogène, or, comme le dit Ph. MEIRIEU la « culture scolaire ne peut être comprise comme l’application de la culture savante » car elles n’ont pas la même vocation, la première se caractérise par le fait qu’elle peut et doit être partagée par le plus grand nombre (Le choix d’éduquer 1991)
E n second1ieu, si l’on en croit P. ARNAUD (R. F. P. n° 89 de 1989) pour accéder au statut de discipline l’E.P.S. se doit d’avoir des finalités, un fondement culturel et une évaluation.
Comme nous l’avons dit, depuis 1967, les A.P.S. constituent les fondements de l’E.P.S., les finalités définies par les I.O. de 1985-86 assignent comme rôle à l’E.P.S. de développer, santé, sécurité, responsabilité solidaritéet par ailleurs d’améliorer les capacités motrices, de favoriser l’accès au domaine de la culture que constituent les A.P.S., 1’accès aux connaissances et savoirs qui permettent de gérer sa vie physique d’adulte.
Par ailleurs, la réflexion sur l’évaluation est continuelle depuis 1983 avec le contrôle en cours de formation (C.C.F. ) et cherche à intégrer ces différentes finalités.
Nous feronsl’hypothèse que l’E.P.S. discipline d’enseignement, si elle utilise les A.P.S. issues du champ social ne peut le faire qu’à travers la recherche d’une spécificité, préoccupation constante que le milieu, la nature de la population, les finalités lui imposent.
Après avoir envisagé les conséquences d’une prise en compte des A.P.S. plus comme but que comme moyen, nous organiserons notre réflexion autourdes choix que l’enseignant pourrait faire, pour, partant des moyens que sont les A.P.S. définir des objets d’enseignement, des contenus, des méthodes d’apprentissage et des procédures d’évaluation permettant de développer capacités et compétences répondant à la phrase de Cl. PINEAU « en E.P.S., les objectifs fixés à cet enseignement lui font obligation de s’adresser à tous les élèves. «
Nousallons en premier lieu faire un certain nombre d’hypothèses relatives à l’utilisation des A.P.S. comme moyens de l’E.P.S..
Cette approche à pu être envisagée dans ce que J. MARSENACH appelle « l’E.P.S. d’hier » (E.P.S., quel enseignement ? 1991). Les techniques sportives étaient l’objet d’enseignement, en référence au modèle efficace celui de l’expert, ceci se concrétisant par le découpage d’un…