Corruption au benin

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Wilfrid Hervé ADOUN François K. AWOUDO

BENIN : UNE DEMOCRATIE PRISONNIERE DE LA CORRUPTION

INVESTIGATION SUR DES FAITS ET SCANDALES DE 1990 À 2006

Dossiers classés Tome 1

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© Friedrich Ebert Stiftung (FES, Bénin) Rue Amelco, Les Cocotiers 08 B.P. 0620 Tri Postal Cotonou – Bénin Tél : +229 21 30 27 89 / 21 30 28 84 Fax : +229 21 30 32 27 E-mail : [email protected]://benin.fes-international.de

ISBN 978-99919-66-86-1 Dépôt Légal N° 3627 du 17 janvier 2008 Bibliothèque Nationale

Editions COPEF Tél : +229 21 30 16 04 / 90 03 93 32 E-mail : [email protected] Cotonou – Bénin

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SOMMAIRE Avertissement………………………………….. 7 Préface…………………………………………… 9Remerciements………………………………… 13 Avant-propos………………………………….. 17 Introduction…………………………………….. 21

PREMIÈRE PARTIE Radioscopie de la corruption…………… 51 Au commencement était la corruption…… 53 Les mécanismes de la corruption…………. 63

DEUXIÈME PARTIE La corruption : faits et chiffres………… 87 La bombeSONACOP………………………. 89 «Affaire BOA» : une audacieuse rapine…. 137 Titan, bakchichs et élections……………….. 183 Usage de faux vu de la tour…………………. 215 Troublant gré à gré à la CNSS…………….. 231 Le sable glucosé………………………………. 243 Laxisme et dysfonctionnements institutionnels…………………………………… 251 Presse etcorruption………………………….. 263

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TROISIÈME PARTIE La tyrannie de l’impunité…………………. 279 L’impunité : une fatalité ?……………………. 281 Le marais des 70 milliards…………………… 295 Promotions en liberté sous caution……….. 305 L’affaire du jardin de New-York………….. 319 Probo coala au port de cotonou………….. 327

QUATRIEME PARTIE Ladémocrassouille…………………………. 333 Une menace sur la démocratie……………… 335 L’écart se creuse…………………………….… 339 Sortir de l’ornière……………………………… 353 Post-face………………………………………… 359 Rapport de la commission bancaire de l’Uemoa sur la cession de la Sonacop…… 367Bibliographie……………………………………. 383

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AVERTISSEMENT Les révélations faites dans le présent ouvrage n’ont pas été commanditées par la Friedrich Ebert Stiftung ; elles doivent être considérées comme le fruit des investigations menées par les co-auteurs qui en assument par conséquent l’entière responsabilité.

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PRÉFACE Depuis quelques années et grâce aux pressions des organisations de lasociété civile auxquelles il convient de rendre un hommage particulier, la question de la corruption a commencé par occuper une place prépondérante dans les grands forums sur le développement. La corruption reste, en effet, un frein majeur au processus de développement des pays africains, surtout quand on note le désintérêt du public qui semble en général s’accommoder de la valse des dénonciations sanssuite concrète. Si l’Etat a une grande responsabilité dans la formulation des stratégies de lutte contre la corruption, les décideurs politiques méritent d’être accompagnés dans ce combat par d’autres composantes de la société.

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C’est pour cette raison que je salue l’initiative de Messieurs Wilfrid Adoun et François Awoudo pour leur courage civique et l’ingéniosité avec lesquels ilss’impliquent dans le combat contre la corruption, en mettant au grand jour les pratiques déshonorantes de corruption qui menacent l’équilibre de la société tout entière. Fort heureusement, il existe des citoyens encore capables de s’indigner face à la succession vertigineuse de scandales qui finissent par se loger dans l’abîme du silence. C’est pour cette raison que la Friedrich Ebert Stiftung a,…