Dactylographie

Le métier de dactylographe a émergé à la fin du xixe siècle, se généralisant lors de la Belle Epoque, la production de masse de machine à écrire débutant aux États-Unis à la fin des années 1880.Associé à celui de sténographe, il consistait principalement, au début, à taper à la machine les notes sténographiées, voire parfois à transcrire les enregistrements sur dictaphones (ainsi chez Sears,Roebuck and Company à Chicago). Ainsi, les milieux journalistiques et les sténographes chargés de la transcription des débats parlementaires furent les premiers à adopter les machines à écrire. Au début,les premières machines à écrire servaient davantage à utiliser à domicile les techniques d’imprimerie qu’à écrire rapidement (l’écrivain Mark Twain fut l’un des premiers à acheter une machine àécrire). Mais progressivement, la mécanisation de l’écriture a été admise, l’importance d’une belle écriture déclinant.
Ce processus d’émergence de la dactylographie a d’abord initié par le milieux desaffaires, avec l’application du taylorisme à l’organisation des bureaux, théorisée par exemple par William Leffingwell ou le couple Gilbreth (auteurs du roman autobiographique Treize à la douzaine). Ils’est ensuite étendu à l’administration, pendant que le métier de dactylographe était sujet, dès les années 1910, à une standardisation, concomitante à celles des machines à écrire. Des méthodes dedactylographie ont ainsi été inventées, jusqu’à que celle consistant à taper à dix doigts, sans regarder le clavier, prenne le dessus (les premières méthodes n’utilisaient que deux ou trois doigts). Enmême temps, les claviers étaient standardisés, dans une procédure n’excluant pas un certain nationalisme (l’affiche publicitaire de la machine de la Manufacture d’armes de Paris, en 1924, présente despoilus). Certaines propositions tombent ainsi dans l’oubli, telle le clavier ZHJAYSCPG d’Albert Navarre, auteur de traités de dactylographie, ou la disposition Dvorak qui ne parvient pas à…