Daniel cohen – la mondialisation et ses ennemis

| |
|La mondialisation et ses ennemis |
|Daniel Cohen |

Présentation de l’auteur :
Daniel Cohen est un grand spécialiste de l’économie. Il est professeur de sciences économiques à l’Ecole Supérieure. Sonexpertise est sollicité dans de nombreux domaines, ainsi il est éditorialiste associé au journal Le Monde, il anime une émission sur France Culture, est membre du Conseil d’analyse économique du premier ministre ainsi que du Comité d’orientation scientifique d’une association fondée par Michel Rocard et Dominique Strauss-Kahn. Il a notamment publié Richesses du monde, pauvreté des nations en 1998 pourlequel il a été maintes fois récompensé et Nos temps modernes chez Flammarion en 2002.

Enjeux de l’ouvrage :
Cohen souhaite montrer que la troisième mondialisation dans laquelle nous sommes depuis les années 1980 ne se résume pas à l’exploitation du Sud par le Nord. Au contraire, ce n’est pas de l’exploitation que souffrent les pays pauvres mais d’un manque d’intérêt des pays du Nord. Il n’yaurait aucun excès de mondialisation, bien au contraire. Le cœur de l’ouvrage est d’expliquer la pauvreté de la mondialisation. La mondialisation ne tient pas ses promesses de prospérité et d’abondance et Cohen construit une histoire à plusieurs causes sans unique facteur. Le drame des pays pauvre est qu’ils sont inutiles aux pays riches, ainsi leur seule chance de s’en sortir serait de s’immergerdavantage dans la mondialisation et de devenir des Centres d’impulsion.

Structure de l’ouvrage : voici un résumé détaillé pour comprendre la structure de l’ouvrage et avoir un aperçu sur des multiples sujets d’études de Daniel Cohen.
Introduction
I) Naissance de l’axe Nord-Sud
a) Conquête du monde : Description de la proto-mondialisation : découverte des Amériques et de lavictoire des Européens face aux populations indigènes grâce aux armes mais surtout aux maladies qu’ils importèrent.
b) L’axe Nord-Sud : Reprise de la thèse de Jared Diamond sur l’origine des inégalités entre sociétés qui tiennent autant à des facteurs sociologiques qu’à « l’action spontanée » de l’esprit humain. Cohen démontre très bien la capacité de certaines sociétés à résister au progrès quandd’autres ont du mal à les diffuser. En clair, il est facile d’imposer le progrès technique mais il est difficile de le propager.

II) D’une mondialisation, l’autre
a) America, America (référence au film d’Elia Kazan )
Il est ici question du rôle des transports dans l’émergence d’axes planétaires. Ainsi deux axes vont se dessiner : un axe Nord-Nord principalement porté par lamobilité des personnes qui va favoriser la convergence des niveaux de vie car la mobilité des hommes entraîne la mobilité du capital ; et un axe Nord-Sud que définit le commerce des marchandises.
b) La division internationale du travail :Cohen parle de mondialisation comme asservissement du monde en s’intéressant surtout a l’échec de certaines régions du globe qui possédaient tout ce qui étaitnécessaire à leur développement. En prenant l’exemple de l’Inde et de la Grande-Bretagne, ainsi qu’en s’appuyant sur la thèse de l’avantage comparatif de David Ricardo, il explique minutieusement les raisons d’une relation dominé/dominant. Il reprend par ailleurs la thèse de l’économiste italien Arrighi Emmanuel sur l’échange inégal (voir partie Analyse).
c) Retour sur le colonialisme : « L’espritdu colonialisme » explique pour Cohen l’incapacité des colonisés à satisfaire leur exigence de liberté et de dignité. Les mentalités sont dictées par ce qu’il reste de la colonisation.

III) La nouvelle économie-monde (concept initial de Fernand Braudel)
Ce chapitre pose les base de l’économie dans laquelle nous vivons actuellement.
a) La troisième mondialisation : (voir analyse)…