Deficit cyclique
Compte rendu du séminaire DEPF/DGT « Evolution de la situation économique internationale : éléments d’analyse »
Les 29 et 30 juin 2010, à Rabat, s’est tenu à la Direction des Etudes et des Prévisions
Financières avec la participation de la Direction Générale du Trésor-France, un séminaire sur l’évolution de la situation économique internationale. Le but de ce séminaire était de partager etd’approfondir l’analyse de la nature, les contours et les conséquences de l’actuelle crise économique mondiale.
Mardi 29 juin 2010
M. Mohamed Chafiki, Directeur des Etudes et des Prévisions Financières, dans son discours introductif a remercié la délégation de la DGT et l’ensemble des cadres présents, ajoutant que ce séminaire est aussi l’occasion d’un échange constructif sur un positionnementpost crise et l’implication mutuelle de nos deux pays dans un partenariat enrichi. M. Philippe Gudin de Valerin, chef de service des politiques macroéconomiques et des Affaires Européennes, de son coté a présenté les membres de la délégation française, notamment M. Léonardo Pupetto, M. Olivier Simon et M. Jean Pierre Broclawski.
La session du matin : l’Après crise
Cette session a été marquéepar deux exposés, celui de M. Philipe Gudin de Valerin, intitulée : « La Sortie de la crise : Analyse de la situation macroéconomique au printemps 2010 au niveau international et en France » et celui de M. Mohamed Chafiki, ayant pour thème : « l’économie marocaine à l’épreuve de la crise : quelles perspectives ? ». Les deux interventions ont permis de mieux profiler la dimension de la crise, toutcomme l’impact particulier qu’elle provoque dans les différentes régions du monde. Au-delà des différences, ces exposés ont mis en lumière l’absence de toute forme de cloisonnement entre les diverses régions et le caractère planétaire de la crise. Selon M. Gudin de valerin, la dernière crise a généré des déséquilibres mondiaux importants et une situation difficile pour faire les prévisions. C’estdéséquilibres ont pris la 1
forme de déficits aux Etats-Unis, en Espagne et en Grèce, et d’excédent au Japon, en Chine et en Allemagne. Cette situation est le résultat du surendettement des ménages américains, d’épargne massive en Chine et de la montée des exportations au Japon et en Allemagne. Le concept du rééquilibrage consiste à augmenter l’épargne dans les pays la demande intérieure étaittrès forte, et la consommation dans les pays ayant trop épargné avant la crise. Pour ce faire, plusieurs actions stratégiques ont été proposées comme l’amélioration de la protection sociale, l’encadrement de la réglementation financière, l’instauration des règles de gouvernance et la revue de l’appréciation du yuan. De même, la politique économique des pays industrialisés comme l’Allemagne et leJapon gagnerait à être réorientée vers le secteur des services. Les réformes structurelles conçues pour rééquilibrer la croissance mondiale ont concerné notamment la baisse de consommation des ménages désendettés aux Etats-Unis, l’ajustement progressif du taux de change de la Chine, et l’investissement et la demande intérieure au Japon et en Allemagne. La principale idée avancée pour bienstructurer l’équilibre de l’économie mondiale et le fait d’agir collectivement dans le cadre des groupements économiques et selon les recommandations du G20 et du FMI.
M. Chafiki, quant à lui a entamé cette première partie du débat en soulignant que les deux parties, la DEPF et la DGT, partagent les mêmes interrogations quant à l’évolution de la situation internationale et les effets sur les deux pays,avec des préoccupations sur la réactivité immédiate du circuit de décision, en cette période de cadrage macroéconomique en préparation du projet de loi de finances 2011. Il a précisé également qu’il y’a des cadrages de fond à soumettre à la réflexion commune sur l’évolution de l’économie mondiale, sur les paradigmes qui ont prévalu et éventuellement sur les grandes révisions qui pourraient se…