Dialogue argumentatif sur la condition de la femme pendant l’antiquité
– Enfin ! N’allez-vous pas bien ? Vous pourriez vous excuser !
– M’excuser, moi ? A une femme ? Cesse de jacasser ! Retourne à ton ménage, va t’occuper de tes enfants !
– J’attends vos excuses.
-Elles ne viendront pas. Laisse-moi, maintenant !
– Pardon ? Qui êtes-vous, pour me tutoyer ? N’avez-vous point de femme pour vous exprimer ainsi ?
– Une femme, une femme ! Pour sûr, que j’en ai une! Et je n’en ai certainement pas choisi une bavarde comme toi ! Ce n’est pas toi qui va m’apprendre ce que je dois faire ou non.
– Et pourquoi, mon cher monsieur ? Parce que je suis une femme ? Sij’avais été un homme, vous seriez-vous excusé ?
– Silence ! Tais-toi ! Là n’est pas la question ! Je me demande d’ailleurs quelle sorte de mari laisse sa femme traîner dans les rues à cette heure !- Voilà bien la faiblesse des hommes ! Assumez vos dires ! Vous ne supporteriez pas que j’aie le dernier mot.
– Comment oses-tu me parler sur ce ton ! Et tu devrais te voir ! Tu es laide, avec testraits déformés par la haine ! Tu me fais honte, à m’adresser la parole ! Va-t-en !
– Soit ! Je suis laide ! Et alors, n’est-ce là que mon utilité ? Futile objet de décoration ?
– Peut-être.
– Sansles femmes, monsieur, vous ne seriez pas nés ! N’est-on pas semblables ? Poumons, foie, jambes, bras, tout y est, ou presque ! Qu’avez-vous de mieux, pouvez-vous me le dire ?
– Ce que j’ai de mieux !Attends un peu, je vais te le dire ! Je vais te le dire !
– Et voici maintenant la menace ! Vous n’avez pas la moindre autorité sur moi !
– Crois-tu cela, femme ? Tu devrais avoir peur ! Tesmaigres bras auraient bien du mal à te défendre si je me fâchais.
– Vous ne poserez pas vos mains sur moi.
– Idiote !
– Vous n’avez aucun respect.
– Tais-toi !
– Allez-vous me frapper, monsieur ?
– Jete promet que je…
– Osez un peu ! C’est donc là votre seule défense. La force n’est rien contre les mots. Allez-vous me dire le contraire ?
– Tu n’as aucune idée de ce que tu dis, laideron. Ton…