Diplomatie préventive
Introduction
Partie 1 : Le concept de la diplomatie préventive
Partie 2 : La crise politique à Madagascar
Partie 3 : L’intervention de la Commission de l’océan Indien
Conclusion
INTRODUCTION
La Commission de l’océan Indien (COI) a été créée le 10 janvier 1984 par l’Accord général de Victoria signé par trois pays : les Seychelles, Madagascar et Maurice. Un protocole d’adhésiondatant du 10 janvier 1986 permet aux Comores et à la France d’y adhérer. La France devient membre de la COI pour permettre à son département et région Réunion de participer à la coopération réalisée au sein de la Commission de l’océan Indien. Un mémorandum accompagnant l’adhésion de la France précise que la représentation est assurée par le Préfet de La Réunion et qu’il sera assisté d’élus deLa Réunion. Depuis le début des années 1990, la représentation de la France aux Conseils des ministres de la COI est assurée par un membre du gouvernement français, le ministre ou secrétaire d’Etat en charge de la coopération en principe.
L’objet principal de la COI est d’assurer le développement économique et social de la région en se fondant sur les relations de proximité qui unissent lesîles de cette partie de l’océan Indien. Les Etats s’engagent alors à coopérer dans différents domaines que l’Accord général de Victoria définit d’une manière très large. En effet, la coopération peut intervenir dans le domaine diplomatique, économique et commercial, le domaine de l’agriculture, de la pêche maritime ainsi que dans les domaines culturel, scientifique, technique, de l’éducation ou encorede la justice.
Lors du dernier Sommet de Tananarive en 2005, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont adopté les orientations stratégiques de l’organisation autour de 4 axes. D’abord, la coopération politique et diplomatique qui a pour objectif d’appuyer la stabilité régionale et la bonne gouvernance, la présence de l’organisation au plan international et l’adoption de position commune pourdéfendre les intérêts et les économies insulaires de la région. En effet, la COI est une enceinte de dialogue politique entre cinq Etats qui ont des relations bilatérales très fortes. Les actions menées par la COI au titre de cet axe se sont considérablement accrues ces dernières années. Ainsi, la COI est devenue observateur de l’Assemblée Générale des Nations Unies et s’emploie à le devenir à l’UnionAfricaine. Ensuite, la coopération économique et commerciale vise à faciliter, en vue d’une grande insertion dans l’économie mondiale, le positionnement des pays membres dans le processus d’intégration économique de la région Afrique orientale et australe et océan Indien. Le 3ème axe est celui du développement régional durable qui se concentre sur la protection des personnes et la qualité de viedes populations et sur la protection et la préservation des ressources naturelles terrestres et marines. Enfin, un dernier axe est celui concernant le renforcement de l’identité culturelle régionale et le rapprochement entre les peuples est recherché par l’intensification des échanges culturels et entre les organisations professionnelles et les associations de femmes, de jeunes, le renforcementde la coopération universitaire et de recherche et une meilleure circulation des idées et des personnes.
A coté du Sommet des Chefs d’Etats ou de gouvernement, la COI s’est structurée en trois organes principaux afin d’atteindre ses objectifs. D’une part, le Secrétariat Général qui gère les activités de la COI et assure le suivi des projets. Le secrétaire général siège à Maurice. Il dispose d’unmandat de 4 ans non renouvelable. D’autre part, le Comité des Officiers Permanents de Liaison est formé des représentants permanents des Etats membres. Il se réunit trois fois par an et prépare et exécute les décisions prises par le Conseil des Ministres. L’OPL de la France/Réunion est un agent de l’Etat, collaborateur du Préfet. Enfin, le Conseil des Ministres est l’organe décisionnel de la…