Discrimination positive

L’express Mai 2004

La discrimination positive consiste à redresser après coup, et très à la marge, des inégalités qu’on a laissées s’installer. Ce n’est pas une solution de corriger une injustice par une autre. Il y a un problème technique, d’abord. Il faudrait, pour être juste, répondre à une multiplicité de facteurs de discrimination. Or on ne peut juxtaposer les pourcentages: tant defemmes, tant de gens de telle couleur ou de telle confession, tant d’homosexuels, tant d’obèses, tant de handicapés, tant de plus de 50 ans… C’est impossible! On va finir par promouvoir certaines minorités aux dépens d’autres minorités, au risque d’aggraver la situation de ces dernières.

On ne peut réduire un candidat à une particularité, qu’elle soit ethnique, sexuelle ou physique. Ilfaut juger les gens sur leurs compétences, un point c’est tout, et agir en amont. Il n’y a qu’une solution: créer des conditions d’anonymat et d’objectivité qui désamorcent les discriminations. Cette pratique pourrait être encouragée par la loi et surveillée par la Haute Autorité. Si on assure des techniques de recrutement et de gestion de carrière irréprochables, on limitera plus sérieusement lesinjustices et on n’aura pas besoin de les corriger après coup. Un certain nombre d’entreprises se sont déjà engagées à utiliser des CV masqués, nettoyés de toutes les indications qui viennent habituellement fausser le jugement sur les compétences. Quant aux grandes écoles, il vaut mieux modifier les épreuves pour tous que fabriquer des filières d’exception pour quelques-uns. C’est cela, l’égalité.Wikipédia

La discrimination positive correspond à l’ensemble des mesures destinées à permettre le rattrapage de certaines inégalités en favorisant un groupe ethnique ou racial par rapport aux autres, quitte à transgresser de façon plus ou moins temporaire le premier article de la déclaration des droits de l’Homme: « Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ».Née aux Etats-Unis dans les années 60 et 70 pour favoriser l’intégration des minorités noires et hispaniques, elle donne la priorité à ces derniers par rapport aux blancs par un système de quotas ou de places réservées.

En France, il existe des mesures de discrimination positive mais les critères ne sont jamais l’appartenance religieuse ou ethnique ; ce sont uniquement des critèresterritoriaux ou socio-économiques.

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La « discrimination positive » est un principe : il s’agit d’instituer des inégalités pour promouvoir l’égalité, en accordant à certains un traitement préférentiel. On espère de la sorte rétablir une égalité des chances compromise par deux phénomènes : la généralisation ou la persistance de pratiques racistes ou sexistes d’une part, uneaccentuation des inégalités socio-économiques d’autre part.

Le Monde Décembre 2010 Rachida Dati (exemple de discrimination positive)

C’est pourquoi j’ai œuvré pour la création d’internats d’excellence en dehors des quartiers difficiles, et pour la promotion de l’apprentissage et l’alternance et cela dès 2003. Cette année, j’ai été très fière d’accueillir le premier internat d’excellencedans le 7e arrondissement de Paris, et le premier en France avec un établissement privé. Et, en tant que garde des sceaux, j’ai mis en place des classes préparatoires intégrées comme moyen d’accéder aux grandes écoles pour des étudiants méritants mais de conditions sociales défavorisées.

Le Parisien octobre 2006/ Congrès de l’UMP janvier 2007

Le thème de la discrimination positive a étéporté dans la perspective de l’élection présidentielle de 2007 par Nicolas Sarkozy. Dans un premier temps, le président de l’UMP n’excluait pas une discrimination positive basée sur la couleur de peau : « Les administrations sont obligées par la loi d’avoir 6% de leurs collaborateurs avec un handicap. Qu’est-ce que c’est, sinon un quota ? J’aimerais qu’on me dise pourquoi il serait normal de…