Dissertes

I/ LE MONDE DES EMPLOYES
Les employés sont des salariés. Ils ne se confondent pas avec les ouvriers, plus orientés vers le travail manuel et industriel. Ils se distinguent des cadres et autres salariés à haut niveau de certification scolaire ou universitaire. L’appellation  » employée  » est quasiment absente comme désignation de profession au long de la première moitié du 19° siècle. Au 19°,22.2% des employés ont un père agriculteur. Beaucoup de pères employés relèvent de la catégorie autre (même chose pour les femmes).
La rubrique  » employés  » dans la nomenclature du début des années 50 comme celle de 1982 constitue un groupe socioprofessionnel au même titre que celle des  » ouvriers  » ou des  » agriculteurs exploitants « .
En 1954, les employés sont définis comme des salariéssubalternes non manuels. 2 catégories principales : les employés de bureau et les employés de commerce.
Au début des années 50, 1 actif sur 10 est un employé, 1 employé sur 2 est une femme.
En 1982, le nombre de CSP passe de 9 à 6(PCS). Les employés sont toujours un groupe mais il est élargi (policiers, militaires, personnel de services directs aux particuliers).
En 1990, il y après de 7 millionsd’employés. L’identification d’une employée est plus sûre que celle d’un employé. Les repérages sont un peu plus stables pour les ouvrières. Les distinctions entre diverses catégories d’employés sont sûres. La faiblesse marquante de la nomenclature INSEE réside dans l’absence d’une distinction entre employés administratifs et agents de service. La plus nombreuse des professions d’employée, celle desecrétaire se caractérise par un flou. Il est très difficile de la classer dans une CSP.
II/ LE TRAVAIL DES EMPLOYES
Il est nécessaire de caractériser les objets de méthodes de travail d’une part et les employés au sein des organisations d’autre part. Les objets de travail sont les informations et les personnes. Ce sont des salariés subalternes d’un niveau de qualification faible. Charles BABBAGE(1792-1877) a joué un rôle clé dans l’observation de l’industrialisation du traitement de l’information et dans l’intervention des machines spécialisées dans ce traitement. L’industrialisation est un processus marqué par une série d’étapes : la manufacture, ou la division du travail à l’outil, le machinisme, l’automation.
4 formes principales : la production artisanales (outils manuels), la division dutravail, la machine à commande manuelle (ère industrielle) et la machine pilotée par ordinateur (ère informatique).
Cette succession d’étapes a été décrite par Karl MARX dans  » le capital  » comme une série d’émancipations. La manufacture permet à un collectif de travail de réaliser des tâches hors de portée d’un individu isolé. Même chose pour la machine qui permet une émancipation complète duprocessus de production. Le traitement de l’information présente des spécificités : une information n’est pas détruite par l’usage qu’on en fait. Le terme de consommation ne s’applique pas au domaine de l’information. Mais certaines informations subissent une usure qui les assimile aux biens matériels : ce sont celles faisant l’objet d’une protection juridique. Enfin, le stockage de la transmissionde l’info sont plus faciles que pour la matière.
Maurice HALBWACHS a été le premier sociologue à montrer qu’à revenu égal, les budgets des ménages d’employés et d’ouvriers présentent des caractéristiques différentes. Les employés dépensent,nt moins pour l’alimentation et plus pour leur habillement et leur logement. Pour lui, l ‘activité des employés et des fonctionnaires s’exercent sur » l’humanité matérialisée  » et non pas sur une  » matière inerte. Mais cette analyse présente des lacunes car elle fait abstraction du fait que l’employé traite de l’info. Il a à faire à des signes et non à des personnes. Les services aux personnes sont des relations sociales. Réalisation d’une opération sur individu ou un groupe d’individu. Mais, une administration ou un hôpital gère leurs clients…