Doc angola
REPERES CHRONOLOGIQUES
1993 : les Nations-Unies imposent des sanctions à l’Unita.
6 mars 1993 : l’Unita prend le contrôle de la ville de Huambo, après plus de deux mois de combats
ayant entraîné la mort de 12 000 personnes.
19 mai 1993 : les États-Unis reconnaissent le régime de Dos Santos.
6 octobre 1993 : l’Unita reconnaît le processus de paix de 1991 et l’issue des élections.
15novembre 1993 : les négociations directes entre le gouvernement et l’Unita reprennent.
20 novembre 1994 : signature par le MPLA et l’Unita des accords de paix de Lusaka.
8 février 1995 : le Conseil de Sécurité de l’ONU décide l’envoi de 7 000 Casques bleus en Angola
dans le cadre de la mission UNAVEM II.
18 mai 1995 : Savimbi déclare qu’il accepte le résultat des élections de septembre 1992 et, unmois plus
tard, annonce que la guerre est finie en Angola.
13 novembre 1996 : le Parlement supprime le poste de vice-président après le refus de Savimbi de
l’occuper.
11 avril 1997 : formation d’un gouvernement d’unité et de réconciliation nationale associant le MPLA
et l’Unita. Savimbi refuse un rôle dans le nouveau gouvernement.
30 octobre 1997 : le Conseil de Sécurité de l’ONU impose dessanctions à l’Unita pour non respect du
cessez-le-feu.
1998 : le gouvernement appuie la formation, par certains responsables de l’Unita à Luanda, d’une Unita
« rénovée ». Celle-ci destitue Savimbi et le gouvernement la proclame seul interlocuteur pour appliquer
l’accord de Lusaka.
Fin 1998 : les combats reprennent. Des centaines de milliers de gens se retrouvent sans-abri.
29 janvier 1999 :le président Dos Santos étend les pouvoirs présidentiels.
26 février 1999 : l’ONU met fin à sa mission d’observation en raison de la reprise des combats.
10 mars 1999 : un rapport de l’ONU accuse certains dirigeants africains de nourrir le conflit en participant
au trafic de diamants et d’armes en violation des sanctions internationales.
22 février 2002 : le chef de l’Unita Jonas Savimbi esttué par les troupes du gouvernement.
Le mouvement rebelle signe un accord avec le MPLA six semaines après la mort du chef historique.
Cet accord met fin à trente années de guerre civile.
2003 : fin de la mission d’observation des Nations-unies.
Le conflit en Angola est l’un des plus longs du continent africain, avec plus de quarante ans de combats
ponctués de périodes de paix fragiles etéphémères. À la guerre d’indépendance contre le Portugal
commencée en 1961 a en effet succédé une guerre civile opposant les vainqueurs de la puissance
coloniale. En 1975, alors que le Portugal cesse le combat, les mouvements nationalistes, incapables de
partager le pouvoir, reprennent les armes et s’entre-déchirent pour établir leur domination sur le pays,
appuyés par les États-Unis, l’URSS et leursalliés, dont certains comme l’Afrique du Sud jouent rapidement
leur propre partition en soutenant l’UNITA et en luttant contre les indépendantistes de la SWAPO.
La guerre est alors conventionnelle, avec des armements lourds, et la guérilla n’intervient qu’en soutien.
Avec la fin de la Guerre froide, l’assistance extérieure aux belligérants cesse, mais sans pour autant
mettre fin aux combats.Les engagements internationaux pour la paix échouent et la guerre se poursuit
jusqu’en 2002, date à laquelle le leader historique de l’Unita, Jonas Savimbi, est tué dans une opération
de combat menée par l’armée angolaise. Deux mois plus tard, un accord est signé entre le gouvernement
et l’Unita. Cette dernière, acculée sur tous les fronts et incapable de renverser le gouvernement, reconnaît
lavictoire du MPLA sur le terrain et accepte de déposer les armes pour privilégier une approche politique
dans la prise du pouvoir.
À travers la violence en Angola, c’est donc deux fils qui s’entremêlent. Le premier est celui de la lutte
contre un mouvement armé, soutenu ou non par l’extérieur, recourant à la guerre conventionnelle ou à
la guérilla selon le contexte. Le second concerne la…