Echange clint eastwood
Clint Eastwood prolifique
Clint Eastwood enchaine les films. Après le dyptique Lettres d’Iwo Jima et Mémoires de nos pères, le réalisateur a donc mis en scène L’Echange. Il dirige pour la première fois la star Angelina Jolie qui enchaine depuis quelques années grosses productions (Tom Raider, Mr and Mrs Smith, Wanted) et films d’auteurs (Un coeur invaincu). L’Echange a été présenté au festivalde Cannes 2008, d’où il est reparti bredouille. Travaillant pied au plancher, Clint Eastwood a enchainé depuis avec le tournage de Gran Torino, qui sortira en 2009.
D’après une histoire vraie
Réalisé par Clint Eastwood, interprété par Angelina Jolie et John Malkovich, L’Echange est un drame émouvant et provocant, inspiré d’événements réels qui marquèrent en profondeur la ville de Los Angeles –l’histoire d’une femme courageuse et obstinée, qui mit en échec une police corrompue et aida par son combat à restaurer la dignité et l’égalité de tous face à la loi. Mars 1928. Un samedi matin, dans un quartier populaire de Los Angeles, Christine Collins, mère célibataire et standardiste, dit au revoir à son fils de 9 ans, Walter, et part au travail. De retour à son domicile, Christine estconfrontée au pire des cauchemars : son enfant a disparu. Des recherches sont lancées tous azimuts, qui restent vaines : Walter s’est évanoui dans la nature, sans laisser de trace. Cinq mois plus tard, la police retrouve un garçon qui prétend être le jeune Collins. Elle le restitue à Christine, en présence d’une meute de journalistes et de photographes, convoqués pour donner un maximum de retentissementà ce bel exploit policier. Bouleversée et étourdie par ce remue-ménage, Christine se laisse convaincre de reprendre l’enfant, mais elle sait dans son for intérieur qu’il n’est pas Walter. Christine pousse les autorités à continuer les recherches, mais, dans le Los Angeles de la Prohibition, une femme seule qui conteste le système s’expose à de sérieux risques. Vilipendée, traitée de folle et demère indigne, Christine trouve un allié en la personne du Révérend Gustav Briegleb, prêtre militant qui va l’assister dans son combat et ses recherches. Face à une police corrompue, qui doute de sa santé mentale, et à un public dubitatif, qui appelle de ses vœux un happy end, Christine poursuit sa quête obstinée. Au fil de cette odyssée, elle devient l’improbable héroïne et porte-drapeau des pauvreset des exclus, régulièrement victimes de la toute-puissante Police de L.A. La quête de Christine ne s’arrêtera pas avant qu’elle n’ait retrouvé son fils… ou que ceux qui se targuent de «Protéger et Servir» leurs concitoyens ne la réduisent au silence.
Une affaire parallèle
Une affaire parallèle, aussi troublante que l’énigme Walter Collins, émergea à cette époque : la ténébreuse affaire d’uncharismatique tueur pédophile nommé Gordon Stewart Northcott (interprété par Jason Butler Harner), qui pendant des années soumit Christine à un cruel jeu du chat et de la souris. En 1928, le jeune Sanford Clark (Eddie Alderson), neveu de Northcott, fit venir la police au ranch de son oncle, situé près de Wineville (Californie), pour y constater une découverte macabre. Les enquêteurs déterrèrentsur place les restes de plusieurs enfants tués à la hache. Sanford jura que Walter figurait parmi eux, mais rien ne permet de le conclure. La suite de l’enquête sur la « ferme de l’horreur » permit d’expliquer certaines des dizaines de disparitions de jeunes garçons signalées dans la région. On découvrit que Northcott (24 ans) et sa mère, Sarah Louise Northcott, avaient enlevé, torturé et tuéplusieurs jeunes garçons dans l’enceinte du ranch. Le tueur en série fut condamné et exécuté pour le meurtre de quatre garçons, mais on estime le nombre de ses victimes sensiblement plus élevé. Narcissique à souhait et décidé à se faire un maximum de publicité, le tueur multiplia jusqu’au bout les déclarations contradictoires sur le sort de Walter. Sa mère et complice fut condamnée à la réclusion à…