Epreuve de francais 2009

CONCOURS COMMUN 2009
DES ÉCOLES DES MINES D’ALBI, ALÈS, DOUAI, NANTES Épreuve de Français
(toutes filières)

Mardi 19 mai 2009 de 14h00 à 18h00

Instructions générales : Les candidats doivent vérifier que le sujet comprend 4 pages numérotées 1/4, 2/4, 3/4, 4/4. Les candidats sont invités à porter une attention particulière à la rédaction : les copies illisibles ou mal présentées serontpénalisées. Les candidats colleront sur leur première feuille de composition l’étiquette à code à barres correspondant à l’épreuve commune de Français. Instructions spécifiques à l’épreuve de Français L’épreuve de Français est corrigée avec un barème sur 60 points : contraction sur 20 points et dissertation sur 40 points.

Pour l’ensemble de l’épreuve, l’évaluation prendra en compte la présentation,la correction de la langue, l’orthographe et la ponctuation.

CONCOURS COMMUN SUP 2009 DES ÉCOLES DES MINES D’ALBI, ALÈS, DOUAI, NANTES Épreuve de Français (toutes filières) Page 1/4

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Aujourd’hui, comme jadis, la tâche la plus importante et aussi la plus difficile de l’éducation est d’aider l’enfant à donner un sens à sa vie. Pour yparvenir, il doit passer par de nombreuses crises de croissance. A mesure qu’il grandit, il doit apprendre à se comprendre mieux ; en même temps, il devient plus à même de comprendre les autres et, finalement, il peut établir avec eux des relations réciproquement satisfaisantes et significatives. Pour découvrir le sens profond de la vie, il faut être capable de dépasser les limites étroites d’uneexistence égocentrique et croire que l’on peut apporter quelque chose à sa propre vie, sinon immédiatement, du moins dans l’avenir. Ce sentiment est indispensable à l’individu s’il veut être satisfait de lui-même et de ce qu’il fait. Pour ne pas être à la merci des hasards de la vie, il doit développer ses ressources intérieures afin que les sentiments, l’imagination et l’intellect s’appuient ets’enrichissent mutuellement. Nos sentiments positifs nous donnent la force de développer notre rationalité ; seule notre confiance en l’avenir peut nous soutenir contre les adversités que nous ne pouvons éviter de rencontrer. Lorsque je m’occupais d’enfants gravement perturbés, en tant qu’éducateur et thérapeute, l’essentiel de mon travail consistait à donner un sens à leur existence. Ce travail m’afait apparaître comme une évidence que si leurs éducateurs avaient su donner un sens à leur vie, ces enfants n’auraient pas eu besoin de soins spéciaux. J’ai été amené à rechercher les expériences qui, dans la vie de l’enfant, étaient les plus propres à l’aider à découvrir ses raisons de vivre et, en général, à donner le maximum de sens à sa vie. En ce qui concerne ces expériences, rien n’estplus important que l’influence des parents et de tous ceux qui éduquent l’enfant ; vient ensuite notre héritage culturel, s’il est transmis convenablement à l’enfant. Quand il est jeune, c’est dans les livres qu’il peut le plus aisément trouver ces informations. A partir de là, je me suis trouvé très insatisfait de la plus grande partie de la littérature destinée à former l’esprit et la personnalitéde l’enfant ; elle est incapable, en effet, de stimuler et d’alimenter les ressources intérieures qui lui sont indispensables pour affronter ses difficiles problèmes. Les abécédaires et autres livres pour débutants sont étudiés pour enseigner la technique de la lecture, et ne servent à rien d’autre. La masse énorme des autres livres et publications qui forment ce qu’on appelle la « littératureenfantine » vise à amuser l’enfant ou à l’informer, ou les deux à la fois. Mais la substance de ces écrits est si pauvre qu’elle n’a guère de signification profonde pour lui. L’acquisition des techniques – y compris celle de la lecture – perd de la valeur si ce que l’enfant a appris à lire n’ajoute rien d’important à sa vie. Nous avons tous tendance à évaluer les mérites futurs de n’importe quelle…