Espace et formes architecturales au caire

Journées doctorales sur le Développement durable au Caire – avril 2009

THESE DE MOURCHID HOUYAME

I. Présentation générale

Houyame MOURCHID – Doctorante en Géographie
Thèse commencée en 2007 sous la direction de Herve Regnaut et Marie Pascale Corcuff
Université Renne 2 (37-France)
Laboratoire de Climat et occupation du sol par télédétection (COSTEL LETG UMR 6554 CNRS – Pôle deRennes).
Equipe de recherche GRIEF laboratoire de recherche de l’école nationale supérieure d’architecture de Bretagne.

II Résumé

A partir d’une vision architecturale, L’axe de mon étude est une réflexion sur les modes de vie, les codes sociaux et leurs rôles dans la production de l’espace à la fois réfléchi et non réfléchi; de réfléchir aux modalités d’acquisition d’une méthodologie de créationdes espaces capables de susciter de nouvelles formes de symbiose entre l’homme et son environnement, tout en perpétuant, et en transcendant l’esprit des pratiques sociales locales, et en se situant dans le cadre d’une continuité du patrimoine construit.

Et bien au-delà d’une vision architecturale, mon travail a pour objectif d’analyser l’apport du milieu local et des usages sociaux sur laproduction de nouvelles formes architecturales qui répondent aux contraintes urbaines, sociales et climatiques d’un milieu donné.
Le site choisi pour cette thèse est la ville du Caire, une ville àplusieurs contraintes sociales, géographiques, et historiques.

III Présentation problématisée

1. Approche théorique de la relation vitale, entre le bâtiment comme espace réfléchi ou non et sonenvironnement proche et régional.

L’architecture façonne l’espace, le structure, l’organise, le spécialise. Il n’en demeure un indicateur de témoignage culturel extrêmement important. Elle renseigne non seulement sur l’évolution de l’homme, mais aussi sur son mode de vie, sa conception ou sa vision du monde, ses valeurs, ses croyances, sa manière d’être. Elle est aussi le témoin privilégié de sonorganisation socio spatiale, économique, juridique, stratégique et technique.
Le développement au sens large s’accompagne généralement d’un bouleversement des structures sociales culturelles et économiques, dû à l’introduction de nouveaux systèmes de production.
Cependant le caractère régional est une propriété nécessaire de chaque architecture. Comme les bâtiments font partie d’un endroit concret,ils ne peuvent pas être partout les mêmes. Ils doivent représenter les qualités particulières du lieu. Depuis les temps les plus anciens, cette qualité a été reconnue comme le genius loci – le génie du lieu. L’architecture aide l’homme à s’identifier avec l’esprit de l’endroit et lui offre ainsi un sentiment d’appartenance et de sécurité. Une architecture régionale contemporaine sous-entendquelque chose qui va plus loin qu’une simple recherche du contexte: en premier lieu, elle veut faire partie d’une tradition, dans le sens où elle veut offrir une nouvelle interprétation à certains objets d’identification humaine, et garantir ainsi une continuation et une survie de la tradition. Ainsi, tradition est synonyme continuation et développement.

2. hypothèse centrale : les processus de laproduction architecturale au Caire, ses secteurs et ses acteurs directes et indirectes au sein d’une complexité de tissu urbain, sociologue et géographique de la ville du Caire.

En partant de l’histoire de l’urbanisation de la ville du Caire, le travail de recherche établi une un diagnostic au présent sur le processus de la production de la construction au Caire et ses principaux acteurs.L’intérêt majeur de ce travail est l’analyse morphologique des espaces urbains et architecturaux qui s’appuie sur un certain nombre d’hypothèques politiques et foncières .Une complexité qui ne facilitent ni le développement au sens propre ni le maintien de la tutelle publique sur l’évolution de la ville.
L’étude se consacre également à analyser le parcellaire urbain, son évolution et l’inertie des…