Etat providence
L’État-providence est malade : les dépenses sociales et sanitaires croissent beaucoup plus vite que les recettes et la seule solution serait d’augmenter les prélèvements obligatoires.Cependant, l’État-providence a des effets positifs, car il permet d’amortir les effets de la crise. Ainsi, les systèmes de protection sociale ont une fonction anticyclique ; les revenussociaux injectent dans l’économie une masse de pouvoir d’achat relativement indépendante des aléas de la conjoncture. Mais l’accroissement des impôts et des charges sociales nerisque-t-il pas de mettre en péril la compétitivité des entreprises et de saper le dynamisme de l’économie ? Si rien ne change, la progression des prélèvements obligatoires se poursuivra en effetinexorablement. Mais il n’est plus possible de poursuivre dans la voie actuelle.
Le véritable enjeu aujourd’hui est celui d’un nouveau contrat social entre les individus, les groupeset les classes. La crise de l’État-providence c’est la crise d’un système donné de rapports sociaux, mais il y a aussi la question de savoir si l’État-providence, en tant que formesociale et politique, peut continuer à rester le seul support des progrès sociaux et l’unique agent de la solidarité sociale. Les pays occidentaux se sont enfermés dans une conception tropétatique de la solidarité et s’avèrent difficilement capables de trouver un second souffle dans une situation de crise.
L’état providence se trouve dans une impasse financière, sonefficacité économique et sociale décroit, son développement est contrarié par certaines mutations culturelles en cours. Le rythme de croissance des dépenses publiques liées aux politiquessociales et aux mécanismes de redistribution est actuellement beaucoup plus rapide que celui de la production nationale, et cela est dû à la crise et au tassement de la croissance.