Être immigré une expérience de vie difficilement pénétrable
Collège Voltaire
Travail de maturité 2010
Juliana Solano 4A
Etre immigré:
Une expérience de vie difficilement pénétrable ?
Maître accompagnant : Barampama Angelo
Table des matières :
0. Introduction ……………………………………………………..p.3
1. Poids et évolution de la population étrangère en Suisse ………..p.4
2. Une particularité : Genève et son cosmopolitisme ………………p.5
3.Face à l’autre quelle est notre réaction ? ………………………..p.6-7
4. Que vit-on lorsqu’on devient immigré …………………………………..p.8
1. Idéalisation de la Suisse par les réfugiés ………………….p.7
2. Choc des cultures……………………………………………p.8
3. Appartenance à deux Mondes ………………………………p.8-9
4. Difficultés inhérentes à la condition de l’immigré………….p.10-11
5.Synthèse…………………………………………………….p.12-13
5. Conclusion ……………………………………………………..p.14
6. Bilan…………………………………………………………….p.15
7. Sources……………………………………………………p.16
8. Annexes …………………………………………………………………………p.17-31
0. Introduction
On ne connaît pas la signification du mot immigré tant qu‘on n’a pas encore vécu cette expérience soi-même. Cette phrase m’a touchée lorsd’une interview avec une personne immigrée en Suisse. Pourquoi cela m’a-t-il autant touchée ? C’est parce que lorsqu’elle a prononcé ces mots, on pouvait voir dans ses yeux de la souffrance, souffrance engendrée par un départ. Un départ qui change toute une vie, qui la bouleverse et, parfois même la détruit, ce départ que nous nommons migration.
N’est-ce pas le propre de notre époque et de notresociété que d’avoir fait de tous les Hommes des migrants ?
Nous sommes contraints un jour ou l’autre de vivre dans un territoire qui ressemble peu au nôtre.
Lorsqu’une personne quitte son pays, elle devient immigrée, mais avant de devenir un immigré, on est émigré, avant d’arriver dans un nouveau pays ont a dû quitter le pays
De nôtre naissance où l’on y trouve nos racines, nos ancêtres, nosorigines, et les sentiments d’une personne envers la terre qu’elle a quittée ne sont jamais de toute facilité. Si nous sommes partis, c’est qu’il y a des choses que nous avons rejetées des choses que nous avions envie de fuir comme: la répression, la guerre, l’insécurité, la pauvreté, l’absence d’horizon, l’envie de conquérir d’autres contrées inconnues.
Si nous avons quitté ce pays qui est le nôtre,c’est parce-que nous espérons vivre une vie meilleure dans un nouveau pays, nous espérons construire une nouvelle vie qui ne ressemble guère à l’ancienne et nous voulons le bonheur pour nous-mêmes et pour les nôtres. Mais cette attente se double d’une appréhension face à l’inconnu.
Nous redoutons d’être rejetés humiliés, maltraité, méprisé. Nous avons peur de l’autre, de cette différence de culture,de langue, de code et … Quelle sera notre vie dans une contrée loin de la nôtre ?
Ce sont tous ces aspects de l’immigration qui m’intéressent et c’est pour cette raison que j’ai porté mon travail de maturité sur l’immigration, plus précisément sur les sentiments de l’immigré. Les questions que je me pose sont :
Comment se sent-on en tant qu’immigré ? A quoi doit-on faire face lors de cetterupture avec son pays d’origine, que la rupture soit forcée ou bien choisie ? Qu’est-ce qu’est un immigré aujourd’hui en Suisse ?
Pouvons-nous comprendre cette expérience tant que nous n’avons pas vécu la réalité de l’immigration ?
A mon avis, l’expérience de l’immigration est propre à l’immigré, nous ne pouvons parler de ce qu’il a vécu et nous mettre à sa place sans avoir éprouvé ce phénomène dedéracinement. Mais nous pouvons cependant essayer de comprendre l’immigré, car au fond de nous même nous sommes tous des immigrés, que se soit par la langue, par nos idées, par notre couleur de peau ou par notre nom, nous éprouvons tous un sentiment de déracinement un jour au l’autre et nous nous apercevons que parfois nous avons vécu des événements semblables en matière…