Exemple
Tandis que moi, droit comme une tige, j’attendais. Les minutes, me semblaient être des heures ! En moi, l’angoisse, l’appréhension et l’inquiétude régnaient. Je ne savais pas du tout à quoi je devaism’attendre. L’expression de leurs visages, me laissaient pleins d’interrogations auquel je ne pouvais répondre avec ma tante. Mon frère qui se situait à ma gauche, me prit par la main pile à cemoment là. Il avait la main moite et tremblait d’émotion à l’idée de voir nos parents… J’essayais de le rassurer tout en étant moi-même anxieux à l’idée de vivre avec eux. Nos regards se croisèrentessayant de trouver des réponses à nos questions à nous demander quelle vie nous était réservée? Vivre désormais avec nos parents, quel avenir nous était-il réservé? je m’imaginais une vie plus douce, pluschatoyante, remplie d’amour…Sans les conseils prétentieux de la tante, qui nous résonnaient dans les oreilles à longueur de temps. Fini les « Tiens toi droit ! Tiens correctement ta fourchette ! Nefais pas si ! Ne fais pas ça ! Et patati…Et patata…!!! ». Fini les surnoms stupides et les ordres à tout bout de champ !!! Là, une envie soudaine de vérité me saisit, la hâte, l’empressement deconnaître enfin TOUT !!!!! Le train n’arrivait toujours pas… Je me remis à pâlir. Quand soudain, mon regard se fixa sur un vieil homme qui peinait à rattraper son journal qui s’était envolé à cause de labrise qui venait de se lever sur le quai de la gare. Au loin jouaient des enfants… Attendaient-ils comme nous leurs parents? Allais-je pouvoir en faire de même avec mon petit frère? Je m’émerveillais àl’idée de pouvoir vivre des instants aussi joyeux… Je sursautais alors en entendant un bruit sourd et puissant qui sortait des hauts parleurs de la gare annonçant l’arrivée prochaine d’un convoi. Cebruit inattendu me plongea dans une frayeur qui me fit rapidement revenir à la réalité. Je tendis l’oreille et me réjouis de l’arrivée du train qui devait entrer en gare : Fausse joie…Retard…Dix…