Fiche de lecture « l’enfant violent » ifsi
FICHE DE LECTURE
Titre : L’enfant violent
Auteur : Martine Fournier
Revue : Sciences humaines n°208
Date de parution : Octobre 2009
Type de document : Dossier thématique
Nombre de pages : 12
Origine du document : Librairies, internet, centres de documentation, bibliothèques
Mots-clés : Violence, violence scolaire, violence urbaine, violence virtuelle, adolescent, enfant, délinquancejuvénile, médias, « trouble des conduites »
INTRODUCTION
Martine Fournier est la rédactrice en chef du magazine Sciences Humaines. Elle est directrice de la collection Les dossiers de l’éducation, et a écrit de nombreux articles consacrés à l’enfance et à l’éducation. Cet article traite de l’attitude de la société face à la violence chez les enfants et adolescents, de son origine, et dedifférents facteurs pouvant influencer sur leurs comportements futurs.
DEVELOPPEMENT
Objectifs de l’auteur : exposer l’évolution des pensées vis-à-vis de la violence juvénile.
Idée générale : l’acquisition d’un comportement violent chez l’enfant et l’adolescent.
Thèmes abordés :
• La délinquance juvénile et le phénomène de bandes :
– l’origine de la violence juvénile :
A l’adolescence, lesgarçons « vont avoir tendance à utiliser la force physique, alors que les filles vont utiliser les agressions indirectes ». A. Bauer parle d’une « dimension biologique » de la délinquance, le taux de testostérone à la puberté serait à l’origine de ce comportement violent chez les garçons. Alors que selon Y. Michaud, tout être humain doit « apprivoiser » cette violence. D’autre part c’est entreautres l’environnement, le mode de vie de ces jeunes qui influent sur leurs comportements. Un débat nature-culture qui n’a pas réellement de réponses : une « insondable énigme » d’après R. Muchembled.
– Ces phénomènes ne sont pas nouveaux :
La perception de la violence diffère selon lieux et époques. Dans Histoire de la violence de R. Muchembled, on s’aperçoit déjà que les rixes entre bandes dejeunes rivales n’étaient pas rares au Moyen Age. Cela ne choquait personne, et pourtant les pratiques auxquelles ces jeunes étaient très violentes comparées à celles des jeunes de cités d’aujourd’hui. Le philosophe Y. Michaud parle de « situations de violence qui semblent presque normales pour les Irakiens ou ne Afghanistan alors que pour nous, elles seraient intolérables ». Aujourd’hui, dans lessociétés occidentales pacifiées, on ressent une augmentation de la violence juvénile « alors que la violence est à ses taux les plus bas à l’échelle du temps long », c’est « la sensibilité à la violence » qui ne cesse d’augmenter.
• La polémique française sur le dépistage précoce du trouble des conduites (Article de Jean-François Marmion, La violence des enfants…et des psys qui en parlent) :
Enseptembre 2005, l’Inserm publie une expertise sur le « trouble des conduites » qui signifie l’ « ensemble de conduites, répétitives et persistantes, dans lequel sont bafoués les droits fondamentaux d’autrui ou les normes et règles sociales correspondant à l’âge du sujet ». Celle-ci a pour objectif de prévenir les comportements « anormaux » des enfants dès l’âge de trois ans, pouvant conduire à defutures attitudes violentes. Or, ce « dépistage précoce » sera contesté dès sa publication. En effet, il y a création du collectif « Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans » (ou encore PZC) rejoint par de nombreux médecins, associations, psychologues, et éducateurs entre autres, qui s’oppose à cette expertise.
L’Inserm se base sur des conclusions de milliers de recherchesscientifiques, mais les comportements à dépister restent très floues. On entend prendre en charge ces enfants notamment par la création de « structures d’écoute et d’accueil » et de la présence d’une « assistante à la famille ».
Selon PZC, « une trajectoire personnelle n’est pas génétiquement programmée », « une évaluation des troubles mentaux ne doit pas se résumer aux symptômes, qu’il ne faut pas…