Fiche de lecture une vie

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André Durand présente

‘’Une vie’’
(1883)

roman de MAUPASSANT

(320 pages)

pour lequel on trouve un résumé

puis successivement l’examen de :

l’intérêt de l’action (page 3)

l’intérêt littéraire (page 5)

l’intérêt documentaire (page 6)l’intérêt psychologique (page 7)

l’intérêt philosophique (page 11)

la destinée de l’œuvre (page 12)

Bonne lecture !

Jeanne, fille unique très choyée de hobereaux normands, le baron Simon-Jacques Le Perthuis des Vauds et la baronne Adélaïde, ayant achevé ses études, sort du couvent, à l’âge de dix-sept ans, le 2 mai 1819, et convaincses parents de s’installer dans leur château des Peuples, sur la falaise d’Yport en Normandie (chapitre I).
Sensible et romanesque, elle désire ardemment connaître le bonheur et a tout pour être heureuse : éducation, fortune et beauté. Elle goûte pendant quelque temps une félicité sans mesure, et, toujours assurée de l’indulgente affection de sa famille et portant à son père une tendresseparticulière, elle jouit pleinement de leur présence. (chapitre II).
Bientôt, cependant, elle ébauche une idylle avec un des voisins, le vicomte Julien de Lamare. Orphelin depuis peu, il s’est retiré à la campagne et se propose de restaurer sa fortune qu’ont mise à mal les prodigalités de son père. Bien que sincèrement touché par la grâce de Jeanne, il n’en fait pas moins ses calculs. La jeune fille nesoupçonne rien, et voit arriver le jour de son mariage comme un beau songe. Moins de quatre mois plus tard, ils se marient, ce qui devait lui garantir le bonheur pour toute sa vie. Mais la nuit de noces n’est que déception pour elle. (chapitres III-IV).
Cependant, au cours de leur lune de miel en Corse, elle connaît, grâce à une excursion dans le val d’Ota, l’enchantement et fugitivement l’amour,éprouvant une première et dernière jouissance. (chapitre V).
Après le retour aux Peuples, la vie devient triste. Ils font chambre à part et elle commence à comprendre : Julien est un homme rustre, intéressé, incapable de sentiments profonds. (chapitre VI)
L’ennui est rompu par l’accouchement inattendu de Rosalie, qui fut sa soeur de lait, qui est maintenant sa femme de chambre et qu’elletrouve, une nuit, dans le lit de Julien : il a commencé des relations avec à elle à l’époque même des fiançailles, et l’enfant est de lui. Jeanne s’enfuit, s’évanouit, puis, après une brève convalescence, apprend qu’elle est elle-même enceinte. (chapitre VII).
Pendant que sa grossesse se déroule douloureusement, Julien fréquente des hobereaux du voisinage, les Fourville. Enfin, elle est délivréeprématurément d’un fils. (chapitre VIII).
Ayant perdu toute illusion, elle découvre, le 7 mai 1821, que Julien a une liaison avec Gilberte de Fourville commencée dès le mois de décembre. La mort de sa mère, pendant l’été, est une perte encore plus irréparable que toutes les autres et une cruelle désillusion car elle trouve des lettres de la défunte qui prouvent qu’elle-même fut adultère. (chapitre IX).Mis au courant de l’infidélité de sa femme par le fanatique abbé Tolbiac, le comte de Fourville, au printemps de 1822, précipite furieusement, du haut d’une falaise, la roulotte qui abrite Julien et son amante, qui périssent brutalement. Le soir même, Jeanne accouche d’un enfant mort-né. (chapitre X).
Toujours vouée à une solitude plus grande, elle cherche quelque réconfort dans l’affection deson père et dans l’amour qu’elle porte à Paul qu’elle élève sans méthode, à qui elle passe tous ses caprices, qu’elle gâte à un point tel qu’elle perd toute autorité sur lui, qu’elle refuse de se séparer de lui pour l’envoyer à l’école. Cependant, lorsqu’il a dix-sept ans, elle accepte de le mettre en pension au Havre. Trois ans plus tard, en 1841, il s’enfuit en Angleterre avec une fille. Il y…