Géopo : présence chinoise en afrique

PARTIE A : La présence chinoise sur le continent africain

I. Un peu d’Histoire

Depuis les années cinquante, les relations entre la Chine et l’Afrique s’intensifient peu à peu. Et cela notamment à partir du moment où la Chine décide, en 1949, de regagner son siège au sein du conseil de sécurité de l’ONU, alors occupé par Taiwan. En 1971, la Chine atteint enfin son but grâce aux 26 votesdes états africains. Par signe de reconnaissance, la Chine renforce en Afrique sa politique d’aide audéveloppement des infrastructures, de l’industrie et de l’agriculture, et envoi un apport de 150 000 techniciens.

« La relation de la Chine avec l’Afrique se poursuit au milieu des années 1980 sous l’effet des réformes économiques lancées par DENG Xiaoping. L’Afrique est alors perçuedavantage comme un marché et un accès aux indispensables ressources en énergie et en matières premières. Cette période, l’histoire chinoise la qualifie de « réajustement » et de « sain développement dans les relations économiques et commerciales avec l’Afrique ».

A partir de la fin des années 1990, les accords et signatures de projets en Afrique tels que la constructiond’écoles, d’hôpitaux, de ponts, de routes, etc., soutenu par laChine, ne cessent de se multiplier.

Entre 2000 et 2007, les échanges sino-africains montrent une croissance extraordinaire passant de 10 à 70 milliards de dollars. La Chine ravis ainsi à la France le titre de deuxième partenaire commercial de l’Afrique, après les Etats-Unis.

En2009, la Chine devient le plus grand partenaire commercial de l’Afrique, avec un investissement total de plus de 6,6 milliards d’euros sur le continent africain.

Selon un rapport du Ministère du Commerce à Pékin, les investissements chinois sur le territoire africain devraient continuer à se développer, tout en diversifiant les secteurs d’activités.

II.Lesrelations sino-africaines

L’Afrique représente pour la Chine « un Eldorado », une des sources possibles lui permettant de satisfaire son important besoin en matière première, et principalement dans trois secteurs: les hydrocarbures, le coton et les minerais. De plus, l’absence de passé conflictuel entre l’Afrique et la Chine, la faible exploitation des ressourcesminières africaines et la grande compétitivité des entreprises chinoises sont autant d’éléments qui favorisent l’intensification de la présence chinoise sur le continent africain.
D’autre part, les gouvernements africains cherchant des partenaires variés (autres que les américains et les européens) et la Chine souhaitant renforcer l’appui que lui apporte l’Afrique auprès des organisationsinternationales ; la relation entre l’Afrique et la Chine aboutit à une relation gagnant-gagnant.

Cette relation est possible grâce au « paradoxe africain ». En effet, d’une part le continent esttrès pauvre, manque d’infrastructures, possède un PIB par habitant parmi les plus faible au monde, et existe une importante inégalité de la répartition des richesses, et, d’autrepart, l’Afrique est très riche en matières premières (pétrole, bois, ressources minières, coton, ressources agro-alimentaires), ce qui attire la convoitise des continents voisins.

Bien que les flux de commerces sino-africains soient dynamiques, on constate que le poids de ces échanges est davantage significatif pour l’Afrique que pour la Chine. Prenons l’exemple duSoudan, en 2006, la Chine représente plus de 40% de ses exportations, mais lui ne pèse que 2 % dans l’approvisionnement de la Chine en pétrole.

Source :
Afrique-China Trade, Financial Times Special Report, 14 juin 2010

Lorsque nous observons le commerce sino-africain entre 2003 et 2009, nous constatons que 4 % des exportations chinoises vont vers…