Japon, la castatrophe.

La catastrophe du Japon, Mars 2011

(Introduction) Le Japon, un pays à risque
Le Japon se trouve à la jonction de quatre plaques tectoniques : Pacifique, Nord-américaine, Philippines et Eurasiatique. Quand ces plaques se rencontrent, elles entrent en friction et se chevauchent dans les zones de la croûte terrestre qu’on appelle des failles. C’est pourquoi le Japon subit plusieurs tremblementsde terre par an.
La prévision et l’alerte sont les piliers du système de prévention japonais, qui se présente sous la forme de plusieurs volets complémentaires : préparation de plans d’urgence en cas de désastre, plans de reconstruction, mise au point de systèmes de communication opérationnels en cas de crise, préparation et information des habitants. Les techniques de construction parasismiquesont également très au point. Elles ont même été grandement améliorées depuis le tremblement de terre de Kobe en 1995. La plupart des nouveaux bâtiments sont désormais construits avec des normes sismiques drastiques. Les immeubles sont montés sur vérin, sur ressorts, ou roulements à bille. Ils accompagnent le mouvement du sol lors du tremblement de terre pour limiter le risque d’effondrement. Lesarchitectes ajoutent ensuite des éléments métalliques aux structures pour qu’elles résistent au choc.
Cependant, toute la science humaine ne suffit pas toujours pour lutter contre la violence de la nature.

Le 11 mars, un séisme historique
Provoqués par le jeu de la tectonique des plaques, les tremblements de terre résultent généralement de fractures brutales de roches à proximité d’une failleactive.
Ici, un tremblement de terre de 8,9 sur l’échelle de Richter. C’est le plus puissant tremblement de terre au Japon, en intensité, depuis 140 ans. D’après les relevés de l’USGS (l’organisme américain de surveillance géologique), ce serait même le 5e plus puissant séisme enregistré dans le monde depuis 1900.
L’épicentre en était situé à 375 kilomètres de Tokyo, au large des côtesorientales du Japon et à une profondeur de 25 km. La durée de la secousse a été très longue, au moins deux minutes, ce qui confirme l’importance du tremblement de terre. Plusieurs répliques ont eu lieu quelques minutes après le premier séisme violent de 8.9. Un précédent séisme avait eu lieu mercredi, d’une magnitude de 7.2, sans faire de dégâts.
Le tremblement de terre initial, qui s’est produit à 14 h46, heure locale (6 h 46 à Paris), à une profondeur de 24,4 km à 130 kilomètres à l’est de Sendai, sur l’île de Honshu, a été ressenti jusqu’à Pékin, à 2 500 kilomètres à l’ouest, et a été suivi de nombreuses répliques, dont trente-cinq ont atteint une magnitude supérieure à 6 sur l’échelle de Richter dans les quarante-huit heures qui l’ont suivi. Le séisme en lui-même fait peu de dégâts maisprovoquera un terrible tsunami.
Suivi d’un tsunami dévastateur
Un séisme de cette violence peut provoquer un tsunami, s’il a lieu au large des côtes. C’est le cas du tremblement de terre du 11 mars. Une vingtaine de minutes après le séisme, des vagues de 7 à 10 mètres de hauteur ont déferlé sur les côtes du nord-est du Japon.
La vague est partie à la vitesse de 800 km/h, elle freine progressivementmais seulement un quart d’heure s’est écoulé après le séisme lorsqu’elle touche les côtes. Une première vague de quatre mètres a touché les côtes du Japon. Un autre tsunami a frappé le port de Sendai avec des vagues de près de 10 mètres.
Les inondations provoquent des court-circuits, qui provoquent des incendie. À Ichihara, dans la région de Tokyo, à Sendai et à Shiogama, des complexepétrochimiques s’embrasent. À Onagawa une centrale nucléaire prend feu; les secours interviennent à temps.
Le nombre de morts et disparus dépasse déjà les 20 000, huit jours après la catastrophe, et la vague de froid qui s’abat sur le Nord-Est du pays en début de semaine et qui s’accompagne de chute de neige complique les opérations de secours.
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